Pulchérie Edith Gbalet, présidente d’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) a par un message sur sa page facebook portant la mention “alerte”, dénoncé la programmation de son procès en pénal sans qu’elle n’en soit informée alors même qu’elle est en Côte d’Ivoire. Pulchérie Gbalet a posté son message d’alerte à l’endroit de la communauté nationale et internationale, dimanche 22 mai 2022, à 9h GMT.
“Je viens d’apprendre que mon procès en pénal aurait été programmé à mon insu le 11 mai 2022, et reporté à une date que j’ignore” a-t-elle indiqué dans son message sur sa page facebook, Pulchérie Gbalet Officiel et consulté par Laurore.net.
Elle dit “prendre à témoin la communauté nationale et internationale sur ces irrégularités.” “Est-ce normal que je sois en Côte-d’Ivoire et que je ne sois pas informée par la justice de ce qui me concerne ?” s’est-elle interrogée dans son post.
Pulchérie Gbalet estime que “Par ailleurs, cette justice sélective devrait juger, si elle est conséquente avec elle-même, tous les leaders concernés par les faits qui me sont reprochés.” Pour elle, c’est l’Etat de droit qui est en questionnement, assurant que “La lutte continue !”
“On ne peut pas effrayer une femme enceinte avec ….” a-t-elle écrit, annonçant par la même occasion, un direct sur facebook pour mardi 24 mai 2022.
C’est dans la nuit du samedi 15 août au dimanche 16 août 2020 qu’Edith Pulchérie Gbalet a été mise aux arrêts par les autorités ivoiriennes. Celle qui a appelé les ivoiriens à marcher contre un nouveau mandat du président Alassane Ouattara allait connaître ses déboires policières à la préfecture de police d’Abidjan avant de regagner la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
Au lendemain du 6 août 2020, après l’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara pour un nouveau mandat, elle prend la tête des mouvements de protestation. Après les marches éclatées du 13 août 2020, elle s’était adressée à la jeunesse ivoirienne, se dressant contre cette nouvelle aventure politique de 5 ans d’Alassane Ouattara.
« Nous appelons tous les Ivoiriens épris de paix et de justice à se lever. Nous demandons à toute la jeunesse de prendre son destin en main. Cette fois-ci la société civile prendra ses responsabilités. Nous annulons par conséquent notre rendez-vous du 14 août, pour inviter, le mardi 18 août prochain [2020], à organiser dans tout le pays des marches éclatées contre ce troisième mandat qui viole la Constitution. Ivoiriens, Ivoiriennes, peuple de Côte d’Ivoire, où que tu sois, lève-toi avec nous pour dire « NON » à ce troisième mandat illégal, pour ainsi libérer ton pays de la dictature » avait-elle incité.
Après neuf mois passée en prison, la présidente de l’Organisation non gouvernementale Alternative Citoyenne Ivoirienne, Pulchérie Gbalet est sortie de prison le mercredi 28 avril 2021.
Adam’s Régis SOUAGA