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La Côte d’Ivoire élue au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU

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Sur le chemin du repositionnement diplomatique, la Côte d’Ivoire vient d’être élue au conseil des droits de l’homme des Nations Unies 

Dans un communiqué rendu public le jeudi 15 octobre 2020, l’OIDH félicite la Côte d’Ivoire pour la confiance dont elle a bénéficié, à nouveau de la communauté internationale pour siéger au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Mais, le conseil estime qu’il y a de nombreux points à corriger sur la pratique des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.

<<Le 14 octobre 2020, la Côte d’Ivoire a obtenu à nouveau la confiance de la communauté des États membres de l’ONU par un vote de 182 États contre 6 pour siéger au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. L’OIDH félicite les autorités ivoiriennes pour cette distinction qui honore encore une fois le pays tout entier>>, se réjouit l’OIDH. Toutefois, l’OIDH lève le voile sur certains points à corriger.

<<Cependant, l’OIDH estime que la qualité de membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU emporte de donner l’exemple dans le respect des droits reconnus aux citoyens. A ce stade, l’OIDH souhaite attirer à nouveau l’attention des autorités ivoiriennes sur la persistance des arrestations et emprisonnements d’opposants et activistes des Droits de l’Homme anti nouveau mandat de l’actuel Président, sur les restrictions récurrentes et l’exercice sélectif des libertés de manifestations et d’expression dans cette période électorale. A cela s’ajoutent le processus électoral de 2020 dont le caractère inclusif est encore discuté et le retrait de la déclaration de compétence permettant aux individus et ONG de saisir directement la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples>>, révèle le communiqué.

L’OIDH invite les autorités ivoiriennes à privilégier le dialogue.

<<L’OIDH interpelle les autorités ivoiriennes et les invite à corriger ces situations de non droit et à privilégier le dialogue dans le règlement des différends politiques afin d’éviter à la Côte d’Ivoire d’autres escalades de violences.

Pour l’OIDH, la persistance de ces manquements aux Droits de l’Homme met à mal l’état de droit et la démocratie que les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux depuis plusieurs années, ainsi que la confiance et l’unité nationale déjà fortement éprouvées entre Ivoiriens>>, souhaite-t-elle.

Car, selon le communiqué <<en tout état de cause, l’OIDH rappelle aux autorités ivoiriennes que la qualité de membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU s’accommode mal avec le respect partiel des standards en matière de droits de l’homme. >>

Solange Oulaï