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Législatives 2021- Les jeunes et les femmes veulent faire bouger les lignes dans les partis politiques

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Les jeunes ne veulent plus être considérés dans leurs partis comme de simples porteurs de chaises, bons qu’à placer les chaises et bâches lors des meetings politiques.

Ces jeunes qui constituent pourtant la sève vivifiante de leurs formations politiques sont zappés, à l’heure du choix des candidats pour les compétitions électorales. Cependant, pour les élections législatives à venir, ils sont déterminés à jouer les premiers rôles. À Bouaké, Man, Odienné, Séguéla… ils sont en tout cas nombreux à manifester publiquement leur désir de se porter candidat aux législatives prochaines en ce qui concerne le parti au pouvoir qui procède depuis la mi-décembre au recueil des dossiers de candidatures dans les régions. Mais seront-ils entendus par leurs formations politiques ?

Leurs intentions ne sont plus voilées et ils l’ont fait savoir. A Odiénné, Ousmane Touré, anciennement en service à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France et président de Hope Odiénné est sur le terrain depuis assez longtemps. Kissinger Sacko Oumar est passé de l’amusement sur les réseaux sociaux au “sérieux” par le dépôt de sa candidature lundi 4 janvier 2021 au siège RHDP de Cocody. On parle de Badara S.Konaté à Divo et surtout le grand défi de Djall Konaté Khalifa qui serait intéressé à se mettre dans les pas du dinosaure Amadou Soumahoro, en sous-préfecture de Séguéla. A Bouaké, 58 militants ont déposé leurs dossiers d’intention de candidature. C’est dire qu’il n’y a plus de forêt sacrée.

Les derniers développements de l’actualité nationale, indique que le temps du changement a vraiment sonné. Les énergies ne peuvent plus être comprimées.

Michel Gbagbo est annoncé à Yopougon au compte du FPI. Quelle tendance, nul ne le sait. Au PDCI-RDA, le vieux parti, les jeunes oseront-ils franchir le pas décisif? On attend de voir.

Les jeunes et les femmes à l’intérieur des partis politiques ont décidé de s’émanciper lors des prochaines élections législatives. Au RHDP depuis la mi-décembre 2020, des comités ont été mis en place, dans les régions, en vue de recueillir les intentions de candidatures. Parmi les dossiers déposés, se trouvent des candidatures de nombreux jeunes.

Il y a un véritable engouement de la part des jeunes et des femmes un peu partout sur le territoire national. C’est comme s’ils s’étaient tous passés le mot pour se porter tous candidats en même temps. Y compris face à des candidats ministres ou Directeur Général”, note un cadre du parti. Pour ce cadre, la tâche s’annonce donc compliquée lors des arbitrages.

La caution de 500 milles francs CFA exigée par le parti n’a nullement refroidi les ardeurs de la jeunesse décidée à s’affranchir du tutorat que leur impose les aînés depuis des lustres.

Nous sommes dans un monde planétaire. Ailleurs, on assiste à de grands changements, des dirigeants d’un  type nouveau. Notre pays est influencé par ces mutations. Les jeunes ont compris que les populations ont aussi soif de changement et souhaitent voir une nouvelle classe politique émergée”, croit savoir un observateur de la scène politique.

Le déclic au RHDP, poursuit-il, vient notamment du discours du président de la République, Alassane Ouattara qui prône le changement générationnel.

C’est un discours qui est favorablement accueilli par la jeunesse qui se dit que c’est le moment. Peut-être entendent-ils prendre le chef de l’État au mot“, soutient-il.

Mais, il n’y a pas que les jeunes qui poussent. Les femmes elles aussi montrent un réel engouement pour ces élections. Une source nous informe que de nombreuses candidatures ont été également enregistrées parmi les dossiers déposés.

Depuis plusieurs années des organisations internationales comme le NDI, de la société civile encadrent les femmes et les forment au leadership pour les amener à  s’intéresser à la chose politique. Tout ceci créé un certain dynamisme au niveau de la gent féminine”, analyse un responsable de la société civile relativement au grand intérêt que les femmes portent à ces élections.

Il faut ajouter à cela, l’adoption en 2019, d’une loi portant représentation des femmes dans les assemblées élues. Elle fait obligation aux partis politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total des candidats lors des élections.

I.T