Le lundi 3 mai 2021, la presse ivoirienne s’est réuni à la Radiodiffusion Télévision ivoirienne pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse. Au cours de cette journée, la présidente du Conseil national des droits de l’homme, Namizata Sangaré appelle les journaliste à lutter contre fausses informations.
Mesdames et Messieurs.
Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) se réjouit de prendre part à la célébration de la 28ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse.
J’exprime ma gratitude à Monsieur le Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, Jean Claude Coulibaly, pour tout l’intérêt porté au CNDH, mais surtout pour nous avoir associé à cette célébration, notamment au lancement de la campagne intitulée « l’information un bien public à défendre et lutte contre les fakenews.»
C’est avec un réel plaisir que je retrouve la communauté des journalistes, des partenaires importants pour la promotion, la protection et la défense des Droits de l’Homme.
Mesdames et Messieurs, distingués invités,
Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. L’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias, retentit encore aujourd’hui comme un défi aux contenus nocifs pour les droits de l’homme.
Pour rappel, le développement rapide de l’environnement médiatique pluraliste ivoirien ces trois dernières décennies, s’est appuyé sur le « printemps de la presse », dans les années 1990. Les réformes institutionnelles et structurelles intervenues par la suite, la libéralisation de l’espace audiovisuel, le boom de la communication numérique, ont accru les possibilités d’accès à l’information comme un bien public essentiel à la démocratie, à la promotion des Droits de l’Homme et au renforcement de l’Etat de droit. Mais le contexte a évolué progressivement avec les crises et les progrès technologiques, offrant parfois des contenus dangereux attentatoires aux droits de l’Homme.
Cette journée nous permet donc de faire la part des choses entre le journalisme qui instruit, éduque et construit, et le journalisme de la désinformation, des discours de haine et autres fakenews.
C’est pourquoi, le CNDH a accepté de soutenir l’UNJCI dans sa campagne sur « l’information un bien public à défendre et lutte contre les fakenews. »
Pour le succès de cette campagne, l’UNJCI pourra compter sur nos 31 Commissions régionales des Droits de l’Homme au plus près des populations, pour ensemble sensibiliser les populations.
Cette campagne permettra de faire connaitre et de faire comprendre aux populations les représentations et les messages issus de différents types de médias et de contenus auxquels il est quotidiennement confronté, de s’y orienter et d’utiliser de manière responsable ces supports de diffusion et les contenus qu’ils véhiculent.
En permettant aux citoyens de connaitre les règles d’un bon usage des moyens d’information et de communication, en leur transmettant les valeurs et les outils propres à garantir leur propre protection en même temps que le respect d’autrui, on leur permet d’exiger l’information comme un bien public indispensable à leur épanouissement.
Cet appui du CNDH s’inscrit dans le cadre de la collaboration existant entre l’UNJCI et notre institution.
En effet, outre le Prix Ebony-CNDH pour la promotion des Droits de l’Homme, le Conseil a lancé depuis 2019, le mécanisme Points focaux Médias pour les Droits de l’Homme. Ce mécanisme fait partie des canaux d’échanges du CNDH avec les entités étatiques et non étatiques.
C’est une plateforme de collaboration au sein de laquelle nous interagissons ensemble tous les deux mois sur :
• les différentes préoccupations de la presse évoquées pour des plaidoyers solidaires ;
• la situation des droits de l’Homme ; et
• sur les besoins des journalistes en termes de formation et de renforcement des capacités.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Pour clore mon propos, je voudrais réitérer à l’UNJCI nos sincères remerciements et souhaiter à tous et à toutes une bonne célébration.
Je vous remercie de votre aimable attention.