“Un journaliste m’avait contacté le 19 septembre pour me demander de me prononcer sur le thème suivant : Que reste t-il de l’EX rébellion en Côte d’Ivoire 20 ans après le 19 septembre 2002 ?
Je lui ai dis que je préférais m’abstenir parce-que pour moi c’est devenu un jour de recueillement .
Mais je suis obligé de faire un rappel de mémoire à celle qui se dit avocate au barreau de Paris afin qu’elle soit capable de faire sa propre introspection.
Voici donc les faits.
Avant les assises de Marcoussis, personne ne connaissait madame l’avocate sur l’échiquier politique ivoirien , pas même dans la rébellion. Elle était arrivée dans les bagages des hommes qui étaient partis pour Marcoussis.
Après la formation du gouvernement, on lui proposa d’être chef de cabinet du ministre Messamba Koné, un certain Diakité Mohammed étant pressenti pour être le directeur de cabinet dudit ministre.
Nôtre bonne dame avait piqué une colère noire et lança devant tout le monde cette fameuse boutade :
” Moi je suis avocate au barreau de Paris. Pourquoi je vais quitter cette posture en France pour venir être un petit chef de cabinet d’un ministre en Côte d’Ivoire ? ! ”
Ces propos suscitèrent la colère des militaires qui exigèrent la mise à l’écart des deux cadres, l’avocate et le sieur Diakité Mohammed venu des USA.
Elle claqua la porte et retourna en France tout comme monsieur Diakité qui regagna New-York .
C’est longtemps après, quand on était dans la dernière ligne droite de la rébellion qu’elle retourna à nouveau à Bouaké dans les bagages du chef de la rébellion à la suite d’une tournée Européenne de celui-ci.
À la prise du pouvoir par le Président Alassane Ouattara, on l’imposa aux populations d’Abobo comme député et on la bombarda comme étant présidente de la commission des affaires générales et institutionnelles ( CAGI ) de la représentation nationale .
Malgré cela, elle se fâcha contre l’ancien chef de la rébellion devenu président de l’institution parlementaire . Elle s’éloigna de celui-ci pour se rapprocher du ministre Hamed Bakayoko, ministre d’État , ministre de l’intérieur et de la sécurité à l’époque.
Un autre remaniement lui permit de devenir ministre de la communication. Mais aux élections législatives de 2016 , les populations d’Abobo la refusent. Le RHDP la présenta alors comme son candidat à Cocody . Elle est sévèrement laminée par la député Yasmina Ouégnin qui elle était une candidate indépendante.
Scandale ! Elle humilie le gouvernement en tentant devant l’évidence de frauder de façon spectaculaire.
Le gouvernement pour préserver sa notoriété la fait sortir de l’équipe.
C’est ainsi qu’elle redevient ” SOROISTE ” et depuis lors voue une haine maladive envers le RHDP et le Président de la République .
D’ailleurs je me souviens !
Quand l’EX PAN devait faire son discours d’adieu au parlement, elle lui proposa un des textes les plus extrémistes et violents que je n’avais jamais vu auparavant sur la scène politique ivoirienne.
À l’époque , on m’avait fait l’honneur de m’associer à la primeur de ce discours .
Je m’étais radicalement opposé à la lecture du texte , le jugeant inutilement et exagérément belliqueux . Grâce à un aîné que je fis intervenir cette nuit là, le texte avait été repris au petit matin. C’est ce texte avec comme argument principal,
” Je démissionne pour éviter une nouvelle crise à mon pays “ qui avait été lu à la tribune, applaudi par les députés, mais malheureusement abandonné à la sortie de l’hémicycle pour le premier texte de l’avocate de la haine avec comme argument “ je libère le tabouret pour le fauteuil ” .
Voilà madame la trame de vôtre engagement politique en Côte d’Ivoire de 2002 à aujourd’hui.
Sachez qu’avant 2002 la lutte avait déjà longtemps commencé, depuis avant 1994 .
Pour certains de nos aînés c’est même avant 1989 .
Car cette lutte tire ses racines dans l’histoire même de notre pays.
Il faut enfin observer que la majorité de ceux qui ont vraiment mené cette lutte au plan strictement politique ou même en s’associant à la rébellion , ( pas les opportunistes et les aventuriers assoiffés de postes et de pouvoirs ), est attachée au Président Alassane Ouattara.
Cette majorité, pour une raison ou pour une autre ( à tort ou à raison) peut ressentir des frustrations à des moments donnés, mais ne se reniera jamais.
Si vous n’avez pas encore compris ça
, chère madame, alors ma pauvre soeur ,
vous êtes perdue !
Puisse l’âme de tous nos défunts de tous bords reposer en paix !”