Le président français annonce la fin de l’opération Barkhane, déployée dans le sahel ouest-africain, surtout au nord Mali où quelques 5100 soldats luttent depuis janvier 2013 contre Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans un contexte de cristallisation des relations avec Bamako à la suite du second coup d’Etat contre la transition civile dirigée par Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.
Emmanuel Macron entend mener la lutte contre les groupes terroristes qui pullulent le Sahel avec les forces spéciales françaises, par la suppression des bases françaises, donc opérer une « transformation profonde » de la présence militaire française sur le théâtre ouest-africain.
Cette présence militaire française a permis l’élimination d’Abdelmalek Droukdal en juin 2020. « Le 3 juin (2020), les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali », avait écrit Florence Parly, la ministre française des Armées.
Au cours d’un conseil présidentiel tenu jeudi 10 juin 2021, à l’Elysée, Emmanuel Macron a indiqué que les militaires français se retireraient du Nord Mali où ils assurent la lutte contre les djihadistes dans la zone des trois frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
La présence française n’a pas empêché des attentats dont le dernier en date est celui de Solhan, un village burkinabè où près de 200 hommes ont tué 160 personnes et fait une quarantaine de blessés.
Cette annonce d’Emmanuel Macron survient dans un contexte où la Russie se positionne sur des pré-carrés français, en Centrafrique notamment. Vladmir Poutine lorgne le Mali où le sentiment anti-français a augmenté.
La France avait lancé cette lutte en amont contre le djihadisme à la suite d’attentats commis sur le territoire français avec l’opération Serval. Il s’agissait de maintenir la pression en amont mais en 8 ans, le résultat est mitigé.
ARS