La Police des Stupéfiants et des Drogues a opéré une saisie de protoxyde d’azote. Ce gaz est utilisé en médecine pour ses propriétés anesthésiques et antalgiques. Le protoxyde d’Azote est un gaz incolore avec une odeur et un goût légèrement sucré.
Dans une note d’information de la Police Nationale, il est indiqué que “La Directrice de la Police des Stupéfiants et des Drogues (DPSD), le Commissaire Divisionnaire de Police Touré Mabonga Epouse Atché a souligné entre autres, des risques d’asphyxie, de perte de connaissance, de troubles neurologiques et cardiaques pour son usager.”
Selon la directrice, des cas de décès liés à l’usage dudit gaz ont été relevés en Europe, notamment, en France avec le cas le plus connu, celui de la mort d’un jeune de 19 ans (Yohan), qui a amené ses parents à donner l’alerte sur le phénomène après sa mort en 2018.
« En France où le phénomène existe depuis des décennies, une loi (Loi numéro 2021-695 du 1er juin 2021 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote) a été prise en 2021 pour interdire désormais ce phénomène », a clarifié la DPSD. Avant de poursuivre avec la démarche ivoirienne où plusieurs réglementations en matière de lutte contre le phénomène ont été mises en vigueur.
« Nous poursuivons donc pour importation irrégulière de médicaments (articles 53 de la loi numéro 2017-541 du 3 août 2017 relative à la régulation du secteur pharmaceutique) et pour vente illégale de médicaments (exercice illégal de la pharmacie – articles 71, 72, et 73 de la loi numéro 2015 -553 du 20 juillet 2015 relative à l’exercice de la pharmacie). Cette lutte est une affaire de tous, c’est pourquoi, nous devons sensibiliser nos compatriotes sur la dangerosité du produit tout en mettant en garde ceux qui pensent trouver en Côte d’Ivoire un nouveau marché dudit gaz après la réglementation de son usage en France », a rassuré la patronne de la DPSD.
Par ailleurs, dans le cadre de ses investigations, les agents de la DPSD ont interpellés 02 importateurs le 28 décembre 2021 et ils ont été déférés devant le parquet.
ARS et Police Nationale