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Lutte contre la malnutrition- L’UNICEF pour une “action efficiente et durable contre la faim” en Afrique d’ici 2030

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L’Année de la Nutrition pour l’Afrique a permis aux représentants de la présidence ivoirienne, de l’Union Africaine, du système des Nations Unies, de l’UNICEF de croiser le regard sur cette problématique avec pour objectif de ““renforcer la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire sur le continent africain : renforcer les systèmes agroalimentaires, de santé et de protection sociale pour accélérer le développement humain, social et économique.” 

Le 24 mars 2022, il s’est donc agi pour le Représentant de l’UNICEF, Chef de file des partenaires techniques et financiers de la nutrition en Côte d’Ivoire, Marc Vincent, de rappeler l’importance de la nutrition pour les femmes et les enfants en particulier lors des 1000 premiers jours de leur vie. Il a lancé un appel aux médias pour la sensibilisation et la communication des messages en faveur de la nutrition et de régimes alimentaires sains pour tous. Les médias sont des partenaires clés en appui aux efforts de plaidoyer afin que la nutrition reste une priorité de l’agenda national et africain ainsi que pour chacune des parties prenantes. Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire estime que  les “Objectifs de Développement Durable ne pourront être atteints d’ici à 2030 sans action efficiente et durable pour lutter contre la faim et assurer un état nutritionnel satisfaisant des populations, et en particulier des femmes, des enfants et des plus vulnérables.” “Au rythme actuel, la malnutrition continuera à peser sur le continent et à entraver le développement social et économique en l’Afrique” a-t-il soutenu.

Implication national et international face au défi

Un Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD) 2021-2025 a été mis en place pour un montant de “25,5 milliards de FCFA, dans des initiatives impliquant les institutions nationales et les communautés afin qu’elles disposent de capacités renforcées pour fournir des services et adopter des comportements adéquats en matière de nutrition et de développement de la petite enfance.”

Dr Patricia N’goran Yoboué, Conseillère à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire, Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le développement de la Petite Enfance (CONNAPE), soutient pour l’implication de son pays que “La Côte d’Ivoire, pays appartenant au mouvement SUN, agit depuis longtemps sur cet enjeu et fait de la lutte contre la malnutrition une de ses priorités nationale, régionale et continentale dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’agenda 2063.” “Son engagement au niveau national s’est traduit par la mise en place du Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le Développement de la Petite Enfance (CONNAPE) et au niveau régional par la création du CERFAM en partenariat avec le PAM” a-t-elle assuré.

Un engagement reconnu par les partenaires au développement dont Mme Gerda Verburg, Sous-secrétaire générale des Nations unies et Coordinatrice du mouvement pour le renforcement de la nutrition, Scaling Up Nutrition qui a salué ” son leadership en matière de nutrition et l’heureux aboutissement du processus pour l’inscription de la nutrition comme thème de l’année 2022.” “Je félicite l’Union africaine d’avoir établi une feuille de route claire et solide pour l’Année de la nutrition en Afrique 2022” a-t-elle fait savoir. La Banque africaine de développement (BAD) ne demeure pas inactive dans ce mouvement et a lancé “la Facilité de financement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique (FFFNSA), (…) qui vise à mobiliser la facilité de financement dont l’objectif ambitieux est de mobiliser 1 milliard de dollars pour nourrir 200 millions de personnes en Afrique d’ici 2025” a indiqué George Ouma, Coordinateur, Leaders africains pour la nutrition pour la Banque africaine de développement. Dr Margaret Agama, Directrice (par intérim) de la Santé et des affaires humanitaires à la Commission de lUnion Africaine a soutenu que “L’année 2022 de la nutrition en Afrique est l’occasion de reconnaître et de préserver les acquis du passé en matière de nutrition tout en préservant les efforts futurs pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Malabo d’ici 2025.” “L’Union africaine reconnaît la nature multisectorielle de la nutrition et appelle à une approche multisectorielle” a-t-elle fait savoir. “L’Union africaine a fait de la nutrition une priorité essentielle depuis l’époque de l’OUA, ce qui s’est traduit par la vision à long terme définie dans l’Agenda 2063” a-t-elle soutenu.

Si de nombreux progrès ont été réalisés en Afrique pour lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes, le rapport mondial sur la nutrition indique que les taux de malnutrition en Afrique restent préoccupants. Plus de 61 millions, soit 30,7 % d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance en Afrique et plus de 40 % des femmes en âge de procréer souffrent d’anémie.

En Côte d’Ivoire, si certains indicateurs nutritionnels comme ceux du retard de croissance (21%), l’allaitement exclusif (23,5%), et le surpoids infantile (1,5%) présentent une bonne tendance en vue d’atteindre les cibles mondiales d’ici 2025, les défis quant aux autres indicateurs sont réels, notamment celui de l’anémie avec 66% des femmes de 15-49 ans touchées et seulement 22% des jeunes enfants ont un régime alimentaire suffisamment diversifié.

Adam’s Régis SOUAGA