Un accord aurait été conclu pour la libération de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition au régime déchu d’Ibrahim Boubacar Kéïta ainsi que celle de l’humanitaire française Sophie Pétronin, enlevés et détenus par des hommes armés à Gao, dans le nord du Mali.
Soumaïla Cissé, président de l’URD était détenu depuis le 25 mars 2020 par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) et l’humanitaire française Sophie Pétronin depuis le 24 décembre 2016.
Ils seraient tous deux dans la balance pour un échange contre des extrémistes condamnés ou présumés au Mali .
Plus d’une centaine de djihadistes auraient été libérés au Mali le week-end dernier dans le cadre de la négociation pour la libération de ces deux otages rapporte l’AFP.
D’après le média malien Bamada, il leur serait revenu que Soumaïla Cissé serait arrivé à la fin de la journée, dimanche 4 octobre à Tessalit en compagnie d’une otage occidentale.
Et selon le même média, ces informations leur seraient confirmées par certains cadres de l’URD même si ceux-ci continuaient à jouer la carte de la prudence.
À 70 ans, l’ancien chef de file de l’opposition, deuxième à trois reprises aux élections présidentielles a été enlevé le 25 mars 2020 entre Koumaïra et Niafunké dans la région de Tombouctou (nord-ouest du Mali), pendant qu’il battait campagne pour les législatives de mars dernier.
Ce kidnapping du groupe jihadiste d’Amadou Koufa, actif dans le centre du Mali et affilié à Al-Qaïda, a coûté la vie au garde du corps de l’ancien parlementaire et a fait des blessés parmi les membres de sa délégation qui était composée de 16 personnes.
Les autres membres de la délégation avaient été libérés quelques jours après. Mais lui, était entre les mains de ses ravisseurs jusqu’à ce jour.
Depuis 2012, le Mali subit de plein fouet une crise sécuritaire avec les insurrections indépendantistes et jihadistes . Un accord de paix avait été signé pour estomper les violences. Mais, les agissements des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique se sont propagés au centre du Mali, ainsi qu’aux pays voisins, malgré le déploiement de forces françaises et internationales.
Le Mali est aussi ensanglanté par les violences intercommunautaires.
Les violences ont fait des milliers de morts militaires et civils. Deux tiers du territoire échappent au contrôle du pouvoir central.
Mohamed CAMARA
Laurore.net