Le Mali a connu ces derniers jours une série de sorties politiques dans le camp de l’imam Mahmoud Dicko. Certains s’interrogent sur le fait que l’imam Mahmoud Dicko soit – de fait – devenu le chef de l’opposition.
Après avoir participé à la chute de l’ex-président IBK en août 2020, l’imam Mahmoud Dicko avait affirmé qu’il retournait dans sa mosquée. Il est maintenant plus que jamais de retour sur la scène politique locale. Il a pris le premier la parole lors d’un récent forum à Bamako pour critiquer la junte malienne. Quelques jours après, ses partisans se sont réunis à Bamako et sont allés plus loin dans la critique en déclarant que « le Mali est dans une impasse ».
Selon plusieurs sources, des formations politiques, des associations maliennes seraient même prêtes à mettre en place avec lui « une structure de veille ». Ses objectifs seraient de dénoncer « les dérives » du pouvoir, rassembler les Maliens afin de trouver des solutions idoines à « la crise multidimensionnelle » que traverse le pays.
Une autorité morale
« L’urgent, explique un proche de l’imam, est d’avoir un calendrier clair de sortie de crise ». Pour y parvenir, il faut que « les dirigeants actuels arrêtent d’être arrogants » et que la communauté internationale soit plus compréhensive, assure ce proche.
Alors Mahmoud Dicko va-t-il devenir la figure de proue de l’opposition malienne ? Dans un premier temps, comme à l’époque du M5 (le mouvement de contestation contre le régime de IBK), il accepterait selon ses proches d’être l’autorité morale de cette coalition. Pour la suite, « on verra », disent-ils.
L’une des forces de l’imam est de pouvoir mobiliser les foules. Dans le communiqué publié à l’issue de leur rencontre samedi 28 mai, ses partisans demandent aux uns et aux autres d’attendre son « mot d’ordre ».
Source: RFI.FR