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Mali- Un président de parti politique ivoirien, l’ARDCI, souhaite une révision de posture de la CEDEAO

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Président fondateur de l’Alliance pour la Démocratie et le Renouveau en Côte d’Ivoire, Dr André Tia, à l’instar de plusieurs personnalités, se prononce sur la situation du Mali. Dans une déclaration dont nous nous sommes procuré copie, il juge la sanction de la CEDEAO. Aussi, donne-t-il ses recettes pour une sortie définitive du Mali de cette transition.
<<Pour ceux qui ont suivi cette affaire, ils savent très bien que ces deux coups d’État ont été perpétrés, parce que les autorités du Mali étaient incapables de se débarrasser des rebelles. Mais, un tel coup d’État qui arrive en même temps qu’on est pressé d’aller à une situation démocratique c’est-à-dire aux élections présidentielles et autres, en même temps il faut se poser la question de l’origine de ce coup d’État. Car tout le monde sait que l’origine de ce coup d’État ce sont les rebelles qui sont dans la partie nord du Mali>>, a indiqué le président de l’ARDCI.
Pour lui, la CEDEAO devrait aider le Mali à se débarrasser des rebelles.
<<La CEDEAO aurait dû mettre en priorité comment débarrasser le Mali de toutes sortes de rébellions qui foisonnent dans le nord du Mali. C’était le premier réflexe à avoir. Nous avons la CEDEAO et la CEDEAO est une force (ECOMOG) et tout. Au lieu de se réunir, de dire la première chose à faire c’est de sanctionner le Mali parce qu’ils ne vont pas aux élections maintenant, nous allons envoyer toutes nos forces au Mali pour les aider à se débarrasser de la rébellion, de toutes les forces djihadistes et après organiser les élections ensemble. C’est ce que devaient faire les patrons de la CEDEAO>>, préconise Dr André Tia.
Il estime que les points de vue des Autorités de la Transition comportent une part de vérité et juge la décision de sanctionner le Mali, “hâtive”.
<< (…) J’ai écouté le Premier ministre Maiga, j’ai écouté Goïta. Je les ai écoutés tous et je me suis rendu compte que ce qu’ils disent quelque part comprend beaucoup de vérités. En Afrique, c’est vraiment très compliqué, la CEDEAO allait envoyer tous les moyens pour organiser les élections. Mais avant, il faut aider le Mali à être stable. Je pense que si tous ces moyens étaient réunis, les Maliens ne diraient pas qu’ils ne vont pas aux élections en février prochain, c’est clair. La CEDEAO c’est vrai, c’est une structure qui se veut démocratique mais cette décision je la trouve hâtive d’autant plus que elle va même à l’encontre de la population du Mali. Parce que c’est ce qu’il faut déplorer aussi; quand on parle de geler les avoirs à la BECEAO, pendant que le Mali est membre de cette même BECEAO. C’est une asphyxie totale, on ferme les frontières c’est trop lourd c’est donc ces retombées de ces décisions , c’est tout de suite sur la population>>, déplore-t-il.
Pour l’ex député-maire de Man, il faut que la CEDEAO revoit sa position vis-à-vis du Mali. 
 <<À l’instar de certains qui se sont exprimés je pense qu’il faut revoir notre position sur le Mali. Les Maliens sont aussi ouverts au dialogue. J’ai écouté le ministre des Affaires Etrangères récemment quand il est parti en Russie. Je l’ai écouté et c’est vraiment un cri de cœur. On a des rebelles. On cherche des amis pour nous aider à nous débarrasser des rebelles. Pour organiser les élections, on connaît, il faut l’intégrité territoriale. On ne peut pas avoir plus de la moitié d’un pays aux mains des rebelles et organiser les élections. Je pense que le dossier Mali, cette décision est trop dure et pour moi il fallait qu’on analyse la situation encore en profondeur pour ne pas qu’on taxe la CEDEAO d’organisation inféodée. Aujourd’hui quand la France dit A, on va dire A et c’est l’ impression qu’on a. Dans la solidarité Ouest-Africaine, on peut aider les maliens à se débarrasser des rebelles, une fois que c’est fait et qu’on leur demande d’organiser les élections qu’ils refusent ça c’est une autre affaire>>, indique Dr Tia André.
Solange Oulaï