Fin de parcours pour le chauffard qui a tué l’élève la semaine dernière dans la localité de Man.
Selon plusieurs sources, après une semaine en fuite, ce dernier s’est lui-même rendu à la police de Biankouma à 33 Km le mardi 09 mai.
Conduit dans la journée du lundi 10 mai 2021, à Man, il a été présenté à la presse locale.
Le chauffard répondant au nom de Gbana Raymond, 28 ans, a été remis au parquet pour être entendu par le procureur de la République. Le propriétaire de la voiture a lui aussi été interpellé. Ils seront tous deux devant le parquet les jours à venir pour répondre de leurs actes.
Le véhicule saisi n’était ni assuré et n’avait pas de visite technique à jour datant, la dernière datant de mai 2018.
Mardi 4 mai 2021, ce chauffeur de taxi immatriculé 7 601 FZ 01 roulant à vive allure avait percuté trois (03) élèves dont un (01) mort sur le coup. Il s’agit de Marcelin Dah, élève de 12 ans en classe de 6e au lycée moderne 2 de Man qui a été projeté sur un camion-benne en stationnement.
Deux autres ont été grièvement blessés dans cet accident. Il s’agit de Yannick Koffi, élève au lycée 1 et Franck Kouakou, 15 ans en classe de 3e au lycée 2.
Ce jour-là, le conducteur revenait de Zélé pour le quartier Doyagouiné 2. Il avait pris la fuite à la suite de l’accident mortel.
Cet acte du chauffeur du taxi a suscité la colère des élèves de la ville de Man. Après avoir eu vent de cet accident, les élèves sont descendus dans la rue pour protester contre la mort d’un des leurs.
Ces derniers ont pris d’assaut l’entrée sud de la ville où ils ont dressé des barricades, brûlé des pneus sur la voie publique empêchant toute entrée et sortie dans la ville de Man.
L’appel au calme des autorités de la ville appuyées par les forces de l’ordre et de sécurité, est lancé, mais, la tension est montée d’un cran dans la ville.
Les élèves se sont attaqués à plusieurs taxis par des jets de pierre. Selon les informations en notre possession, au moins 5 taxis ont eu leurs vitres brisées. Les chauffeurs de taxi vert ont alors lancé une chasse à élève dans la ville de Man.
Une tension palpable dans la ville qui a obligé la police a dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogène.
Marie-Brigitte KOMONDI