Les femmes du vivrier de Man, sont confrontées à un sérieux de problème de place pour exercer leurs activités. Déguerpies du “caca sport », madame Glao décide de leur trouver une place adéquate pour mener à bien leurs activités. Mais, elle tombé sur une opposition farouche du maire Aboubakar Fofana. Exacerbées, les femmes appellent le président de la République Alassane OUATTARA et son épouse au secours.
Les faits
Femme leader du Tonkpi, Mme Tia Philomène a décidé d’offrir selon ses dires une parcelle de 2.5ha aux femmes du marché des vivriers chassées de leur site pour caser les commerçants déguerpis du grand marché en travaux. Sans place désormais, c’est en bordure de la voix principale de la ville et ce, au péril de leurs vies qu’elles menaient leurs activités.
C’est donc pour venir en aide à celles-ci que dame Tia Philomène, présidente de coopérative et opératrice économique a décidé d’octroyer une de ces parcelles situées au quartier TIA André de Man aux femmes. Malheureusement, la mairie a opposé un farouche refus et propose aux femmes de se rendre à Kpangouin 2 un village communal où un site serait en train d’être aménagé pour recevoir les femmes et la gare routière ouest. Un bras de fer naît donc entre Aboubakar Fofana et madame Tia Philomène. Une situation qui aura d’énormes conséquences dont la perte de plusieurs tonnes de bananes évaluées à 73 millions, selon Mme Tia Philomène.
« Les femmes du vivier sont lésées depuis belle lurette. Elles vendent dans une précarité notoire qui ne dit pas son nom. Elles sont exposées à tous les dangers. Elles n’ont pas d’espace à elles pour vendre leurs marchandises. En tant que femme influente et cadre du Tonkpi, j’ai décidé de remettre sans conditions cette parcelle de 2ha et demi à mes sœurs du vivrier. Pour leur permettre de travailler dans la sécurité et booster leurs revenus qui n’évoluent plus depuis longtemps », indique Mme Tia Philomène.
Qui accuse le maire de leur rendre la vie difficile. « Le maire Aboubakar Fofana à qui nous avons confié notre sort nous mène la vie difficile. Je lui ai proposé cette offre et pour des raisons pécuniaires, il a refusé. Et mieux il voulait que je lui vende ce site. A cela j’ai dit si je vendais, il faut que ça revienne aux femmes pour leur commerce. Mais, le maire n’a pas respecté sa parole donc j’ai décidé de donner aux femmes. Ce qui l’a irrité à telle enseigne qu’il a envoyé la police municipale chasser les femmes du site et même mieux confisquer toute la marchandise qu’il y avait. Il dit forcément de partir à Kpangouin 2 à près de 8 kilomètres du centre-ville, c’est des charges supplémentaires pour ces pauvres ménagères et commerçantes que nous sommes. Les femmes ne veulent pas de ce site très éloigné de la ville » soutient Philomène Tia.
Pour elle, le maire veut user de son autorité pour empêcher sa volonté d’aider les femmes. C’est pourquoi appelle-t-elle la première dame et les cadres du Tonkpi à se pencher sur ce problème qui selon elle est une question de vie ou de mort.
« Nos regards sont tournés vers la Première Dame et son mari le président Alassane Ouattara. Nous voulons être autonomes et cela passe par l’octroi d’un site digne de ce nom et en ville. Nos mamans souffrent et veulent prendre leur destin en mains. Nous demandons au ministre Vagondo Diomandé, Albert Flindé et Konaté Sidiki de nous aider à parler au maire. Nous avons pris des prêts du fonds FAFCI que nous devons rembourser. On fait comment si le maire nous empêche de travailler », a-t-elle fait savoir.
Réaction du maire
Indexé dans ce problème, Laurore.net a pu joindre le premier magistrat de la commune de Man, Aboubakar Fofana pour avoir sa version des faits. Il balaie du revers de la main les accusations portées contre lui. « Dans le programme triennal de la municipalité plusieurs projets sont en cours. Parmi ces projets un site avec le financement de l’État de Côte d’Ivoire a été trouvé pour recaser les femmes du vivrier au quartier Kpangouin 2. Ce site a même été présenté aux femmes du vivrier. Il sera donc livré dans 2 mois pour qu’elles exercent en toute quiétude », a déclaré le maire. Et d’ajouter qu’il n’est pas contre le fait que des initiatives privées soient prises, mais que cela réponde aux normes.
« Non seulement, la mairie n’a reçu aucune demande pour faire un marché de gros et mieux nous sommes dans un quartier résidentiel avec des collèges et une grande école. On ne peut pas faire un marché de gros dans le dos d’un collège et à côté de plusieurs habitations. Les règles n’y sont pas. Nous avons un site pour les femmes qui répond à toutes les normes et c’est là qu’elles iront pour faire tranquillement leur commerce », a conclu le maire.
En attendant qu’une solution définitive soit trouvée, notons que des centaines de femmes du vivriers ont confié leur sort à TIA Philomène.
Solange Oulaï