Les anciens premiers ministres du Niger, Mahamane Ousmane, Seini Oumarou, Amadou Salifou, ancien président de l’Assemblée nationale, Cheffou Amadou, ancien premier ministre, Ibrahim Assane Mayaki, Mahamadou Danda Brigi Rafini, Ali Bajo Gamatié, Amadou Boubacar Cisé, Hamid Algabid, Ousseini Tinni, ancien PAN, Hama Amadou, ancien PAN et ancien premier ministre et Moutari Moussa, ancien président de l’Assemblée nationale ont signé une déclaration pour solliciter une levée des sanctions imposées et mises en oeuvre par la CEDEAO contre leur pays.
Adressée au président en exercice de la CEDEAO, le Nigérian Bola Ahmed Tinubu, cette déclaration commune relève l’inquiétude des anciens présidents de l’Assemblée nationale et premiers ministres, “préoccupés par l’avenir de [leur] pays et de son peuple, dans la mesure où les sanctions sont assorties d’une menace d’intervention militaire”; font-ils savoir.
“C’est pourquoi, devant cette montée imminente des périls pour notre pays et pour la sous-région, nous, signataires de la présente, vous demandons la levée des sanctions contre le Peuple nigérien et d’user des voies diplomatiques et politiques, pour trouver avec l’Armée, des solutions pacifiques et constructives à cette grave crise que vit notre pays”, recommandent les signataires de cette déclaration.
Depuis le mercredi 26 juillet dernier, le Niger est englué dans une tentative de coup d’Etat contre le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, lequel est tenu en otage, avec sa famille au palais présidentiel. La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a menacé d’intervenir militairement pour permettre au président déchu de recouvrer ses pleins pouvoirs.
Des sanctions allant jusqu’à la fermeture des frontières aériennes et routières ont été mises en œuvre par la CEDEAO. Les putschistes ont refusé de recevoir une délégation conjointe ONU-CEDEAO-UA au motif de risques sécuritaires. C’est face à ces sanctions que des anciens présidents de l’Assemblée nationale et premiers ministres montent au créneau pour solliciter la levée des sanctions qui frappent déjà durement le Niger, pays enclavé.
Les signataires de la déclaration soutiennent que ” de par leur immédiateté, leur ampleur et leurs effets, ces sanctions sont inédites dans l’histoire de notre Organisation Commune et au niveau de notre continent”. Ils estiment qu’elles sont “insupportables, inefficaces et inappropriées et auront des conséquences catastrophiques inimaginables sur le Niger et surtout sur ses laborieuses populations, déjà durement éprouvées.”
Seront-ils entendu? wait and see.
Adam’s Régis SOUAGA