Le putsch contre le président Nigérien Mohamed Bazoum est désormais consommé et fait l’objet d’un suivi par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ‘CEDEAO) qui a produit un communiqué à cet effet, le n°2 ” sur la situation en République du Niger”. Ce jeudi 27 juillet, le président de la Commission de la CEDEAO indique dans ce communiqué que l’organisation sous-régionale “suit avec préoccupation croissante les développements en cours en République du Niger depuis le mercredi 26 juillet 2023, marqués par le Communiqué n°1 de l’Etat-Major des Armées, annonçant la prise pouvoir par le commandement militaire des Forces Armées nigériennes”.
Il rappelle que “la CEDEAO rejette avec la plus grande vigueur ce Communiqué publié et condamne ce coup de force, qui est en violation totale des principes démocratiques qui fondent la gestion du pouvoir politique dans l’espace CEDEAO”.
Le président de la Commission de la CEDEAO soutient que l’Organisation ” exige la libération immédiate du Président Mohamed Bazoum qui reste le Président légitime et légal du Niger reconnu par la CEDEAO” qui “renouvelle sa ferme opposition à tout changement du pouvoir politique par des moyens anticonstitutionnels et exige le retour à l’ordre constitutionnel au Niger sans délai et sans condition”.
Mercredi 26 juillet, aux premières heures de la matinée, des soldats ont enfermé le Président Bazoum et sa famille à la résidence officielle, lui exigeant sa démission. Le coup d’Etat a été finalement consommé. Les soldats ont dispersé une tentative de regroupement des partisans du parti au pouvoir et bénéficie ce jour du soutien populaire. Les dirigeants de l’ex-parti au pouvoir qui ont tenté de se regrouper pour une déclaration, ont vu leurs véhicules automobiles, incendié.
Adam’s Régis SOUAGA