Le PDCI et EDS renient le Conseil national de transition (CNT) et inscrivent désormais leur combat contre le pouvoir dans la légalité.
Les deux formations se sont récemment prononcées sur l’actualité politique sans mentionner dans leurs différentes interventions le CNT.
Le 7 novembre 2020, c’est d’abord le vice-président du PDCI-RDA et coordonnateur des vice-présidents, Gaston Ouassenan Koné qui a produit, au nom de son parti, une déclaration pour se prononcer sur l’actualité sociopolitique. Le lendemain, 8 novembre 2020, ce fut au tour de Georges-Armand Ouégnin, président de EDS de lui emboîter le pas.
Fait notable: Gaston Ouassenan Koné et Georges-Armand Ouégnin n’ont nulle part mentionné le conseil national de transition dans leurs déclarations. Ni cité Bédié comme le président de cet organe dit de transition mais simplement comme celui du PDCI-RDA.
Or depuis le 2 novembre, toutes les interventions de l’opposition se faisaient sous le couvert du CNT, instrument appelé à se substituer aux institutions étatiques. Qu’est-ce qui explique donc ce changement de posture?
En décidant d’inscrire désormais leur combat contre le 3e mandat de Ouattara sous la coupe de leurs formations propres qui sont des groupements légaux, ces partis veulent se démarquer du CNT “illégal” et retrouver la légitimité perdue de leur lutte depuis sa mise en place.
Leurs responsabilités qui s’inscrivent désormais dans la légalité s’évitent également des poursuites judiciaires. Car, depuis l’annonce de la création du CNT, la justice s’est lancée aux trousses des auteurs et complices accusés désormais de “complot” contre l’autorité de l’Etat.Affi N’guessan, mis aux arrêts à été présenté à un juge d’instruction du 9è cabinet du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau sans traces de mauvais traitement mais “affaibli” selon son avocat, Me Pierre Dagbo Godé.
I.T