Alassane Ouattara est un homme heureux. Il prête serment lundi 14 décembre 2020 sur la Constitution au palais présidentiel en présence d’homologues africains, hauts responsables africains et de la France représentée par Jean Yves Le Drian. Son ami Nicolas Sarkozy ne pouvait manquer ce rendez-vous.
Après avoir échappé à la tentative de coup de force du CNT d’Henri Konan Bédié et de ses nouveaux suiveurs, Affi N’guessan, Mabri Toikeusse, Marcel Amon Tanoh et autres, Alassane Ouattara, passe à la légalisation de son mandat légitimé par 94% de ses compatriotes.
Il a initié un dialogue avec le vieux chef de file de la plateforme des partis politiques de l’opposition qui a conduit le coup d’Etat avorté. Le 11 novembre 2020, Ouattara et Bédié ont amorcé le dialogue pour selon les termes du président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, « briser le mur de glace ».
Il avait annoncé qu’ils se téléphoneraient pour échanger. En retour, sa garde lui a été restituée et ses parents, qui avaient été interpellés, libérés.
Abonné à la volte-face, le président de l’ex-CNT s’est rétracté et demande un « dialogue national ». Pour mieux mettre la pression sur le pouvoir, Henri Konan Bédié a annoncé une « marche » pour exiger du pouvoir ce dialogue national. Sans en donner pour le moment la date.
Entre temps, son adversaire passe à une autre étape. Dans le silence, l’homme pousse ses pions et donne des indications sur ce qui sera ce nouveau mandat : la rigueur.
Dans son parti, le RHDP, il a sonné le tocsin de la traque à la gabegie en exigeant un audit de la gestion de la manne financière de la campagne présidentielle.
Actuellement, la sérénité a foutu le camp chez les hauts cadres du RHDP qui ignorent à quelle sauce ils seront croqués.
Il reviendra à la « tantie nationale », Pr Henriette Dagri Diabaté de passer le grand collier symbole au cou, pour la troisième fois, d’Alassane Ouattara. Une nouvelle ère s’ouvrira dans quelques heures, pour l’actuel homme fort d’Abidjan.
ARS