Le général de Corps d’Armée Vagondo Diomandé, ministre en charge de la sécurité et de la protection civile accuse les hommes politiques qui manipulent les jeunes
Le ministre de la Sécurité et de la protection civile a saisi l’opportunité d’une cérémonie de récompense des meilleurs élèves et établissements de la région du Tonkpi pour dénoncer la manipulation de la jeunesse par une frange de politiciens.
Vagondo Diomandé a invité les élèves à cultiver l’excellence pour être la relève. C’était ce weekend lors d’une cérémonie d’excellence organisée par la Fédération Nationale des Élèves et Étudiants pour le Développement du Tonkpi (FENEED-Tonkpi).
Prenant l’exemple d’un étudiant arrêté à Danané, lors des évènements du 13 août dernier, de surcroît étudiant à Bouaké, le ministre Vagondo Diomandé n’est pas allé avec le dos de la cuillère.
<<Il n’a que ce qu’il mérite. Imaginez quelqu’un qui travaille à Bouaké et qui y réside, qui se retrouve à Danané, pas pour faire une bonne chose. Mais, pour mettre du cafouillage. Et vous voulez cautionner ce genre de comportement. Je le dénonce, non seulement en tant que fils de la région mais en tant que ministre de la sécurité. Je ne peux pas encourager des jeunes que des hommes politiques en mal d’inspiration poussent dans la rue pour détruire tout ce que le président de la République s’évertue à construire pour le bonheur des ivoiriens. Je ne peux pas cautionner ça>>, a indiqué le natif de Sokourala.
Sans détour aucun, le premier des flics de la Côte d’Ivoire accuse les politiciens d’utiliser les jeunes. <<Certains hommes politiques, qui aujourd’hui à 86 ans, demandent à des enfants de 15 ou 20 ans d’aller brûler le bitume qu’on construit pour leur bien-être, d’aller détruire tout ce qui est construit pour leur avenir, de leur vie. Et ces enfants, sans réfléchir se mettent à détruire tout ce qui est construit pour leur avenir. 86 ans, quel avenir on a encore? Quelle sagesse, on ne doit pas développer pour dire aux enfants construisez votre vie et avenir. Il s’assoit pour dire aux jeunes d’aller dans la rue, mettez le feu sur le bitume, couper les arbres, barrer les routes. Empêcher les autres de vivre. Est-ce-que c’est cette valeur d’éducation qu’on veut laisser à nos enfants>>, a dénoncé le ministre de la sécurité et de la protection civile.
C’est un général très remonté contre certains hommes politiques qui invite les jeunes à tourner dos à l’incivisme. <<Dites-moi si vous êtes d’accord, si c’est cette éducation qu’on doit vous donner.
Ne vous laissez pas utiliser par des gens qui sont en mal d’inspiration. C’est vous qu’on utilise, mais sachez que c’est votre vie qu’on met en hypothèque comme ça.
Si en 1972 j’avais agi comme ce que nous voyons, je vous assure que je serais pas devenu ministre de la République. Je serais aujourd’hui un clochard. Dites non à ceux qui vous envoient sur les routes et empêcher les autres d’aller chercher à nourrir leurs familles. Soyez des modèles et des fiertés pour vos parents>>, conseille-t-il.
Vagondo Diomandé dénonce la prise d’otage dont la jeunesse est objet. <<Aujourd’hui la jeunesse est prise en otage par des gens qui ne pensent pas à l’avenir des enfants, et qui lui demandent de défier l’autorité. Ce que nos parents nous ont appris, c’est l’obéissance à la République et aux hommes qui incarnent cette République. On ne nous disait pas d’aller désobéir à nos parents. On ne doit pas dire aux jeunes de désobéir aux lois de la République. Dénonçons tous ensemble ce genre de conseil qu’on vous donne, parce qu’ils ne sont pas là pour nous arranger. Ce que je dis n’a rien de politique, c’est de la vie et l’avenir de nos enfants qu’il s’agit. Je me lèverai toujours contre ce genre de conseil qu’on donne à nos enfants. Je marcherai toujours avec ceux qui diront à nos enfants que seul le travail paie et faire respecter>>, martèle l’ex chef d’État major particulier du président Alassane OUATTARA.
35 meilleurs élèves dont 15 pour l’entrée en sixième, 10 pour le niveau seconde et 10 nouveaux bacheliers, qui sont répartis chacun avec un diplôme d’honneur et un lot de fournitures d’une valeur de 60000f pour la sixième et la seconde et une bourse d’étude d’une valeur de 100000 francs par nouveau bachelier, note-t-on.
Aussi, les prix spéciaux des meilleurs établissements ont-ils été attribués au collège Jean de la Menais et le lycée moderne Koui Mamadou de Zouan-Hounien pour les excellents résultats obtenus.
Solange Oulaï