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Porta potty Dubaï- A la découverte de la maladie de la scatophilie, le risque de VIH encouru

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La scatophilie est au coeur d’un buzz puant depuis quelques jours sur la place publique avec la dénomination de “porta potty”. Des jeunes femmes, à la réputation un peu surfaite et qui se disent être des célébrités seraient des victimes de cette pratique qui serait en vogue à Dubaï selon la rumeur. Le débat vole comme les mouches sur des fèces humains. Mais, qu’est-ce cette pratique décriée et que l’on découvre au grand jour? 

La scatophilie est un mot du genre féminin qui traduit un comportement sexuel déviant, impliquant une attirance pour les excréments, les matières fécales, apprend-on de linternature.fr. Google apporte un éclairage au phénomène; indiquant que “la scatologie (du grec skôr : « excrément », et logos : « parole ») désigne des écrits ou des propos se rapportant aux excréments. Par extension, le terme scatologique est parfois utilisé pour désigner : des propos et des écrits grossiers ; une plaisanterie basée sur le « pipi caca ».”

Les africaines dont les noms sont citées dans des vidéos qui récoltent des milliers de vues seraient-elles des adeptes d’une telle déviance comportementale pour de l’argent?

sante.journaldesfemmes.fr soutient que cette fâcheuse manie d’adorer les excréments humains est en fait une maladie. Elle est classée comme un trouble mental par l’Association américaine de psychiatrie, dans la section “paraphilie non spécifiée”. “La scatophilie est parfois associé au BDSM (Bondage et discipline, domination et soumission, sadomasochisme) que ce soit du côté du donneur ou du receveur. C’est une pratique aussi bien hétérosexuelle qu’homosexuelle” explique Marie-Line Urbain, psychanalyste et sexologue française.

Causes : pourquoi est-on scatophile ?

D’après la psychanalyste sexologue, la scatophilie peut avoir de nombreuses origines. “Il faut déjà identifier si la personne a une excitation à recevoir les excréments du partenaire ou à exposer son propre excrément à l’autre. Chaque histoire est différente mais si un patient se présente avec cette pathologie j’irai regarder deux choses principalement. Une première étant le contrôle ou la peur du contrôle. La deuxième étant la sensation de recevoir ou infliger une humiliation.” décrit la spécialiste. Comme bien souvent dans les troubles psychologiques, l’origine se joue certainement dans l’enfance voire de la petite enfance. “Tout comme dans l’anorexie ou la boulimie, c’est une façon d’être dans le contrôle à travers son corps lorsque tout semble être incontrôlable, quand une personne ressent qu’elle n’a pas d’emprise sur sa vie.

La scatophilie est classée dans les paraphilies “non spécifiées”, ce qui signifie qu’elle ne dispose d’aucun critère diagnostic, autre que sa description généralisée.

Un trouble mental du comportement sexuel ? 

Comme toute paraphilie c’est une déviance de la sexualité qui va chercher du plaisir et de l’excitation dans des objets ou des comportements. “Cela peut s’apparenter à une forme de fétichisme qui implique un plaisir obtenu par le fait d’utiliser des objets non sexuels ou des parties du corps d’une personne habituellement considérées comme non érotiques pour obtenir une excitation sexuelle” précise Marie-Line Urbain.

Conséquences et risques sur la santé 

La pratique de la scatophilie engendre des risques de transmissions de maladies et de germe. Le risque de transmission du VIH est notamment important, surtout en cas de lésions des muqueuses rectale et/ou intestinale du “donneur”, à savoir la personne qui expose ses excréments.   

Quels sont les traitements de la scatophilie ? 

Tout dépend si la scatophilie est accompagnée d’autres paraphilies ou troubles du comportement, explique la psychanalyste sexologue. Il est possible d’avoir besoin à un recours médicamenteux et psychiatrique si le patient a des troubles psychotiques. Si c’est une paraphilie isolée une thérapie sera probablement appropriée.”

Adam’s Régis SOUAGA et sante.journaldesfemmes.fr