Le responsable sécurité du candidat du PDCI-RDA n’était pas présent à la CEI pour une réunion sur les dispositions sécuritaires en vue de la campagne électorale
La Commission électorale indépendante (CEI) a convié les responsables en charge de la sécurité des candidats à l’élection présidentielle, lundi 21 septembre, à son siège pour « harmoniser l’offre de sécurité de la CEI » pour la campagne électorale à venir.
Si les responsables de la sécurité des candidats, Alassane Ouattara, Affi N’guessan et Kouadio Konan Bertin dit KKB étaient présents, celui du candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié a brillé par son absence à cette réunion, selon la CEI.
Dimanche 20 septembre, Henri Konan Bédié, à la tête d’une coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) a lancé un appel à la désobéissance civile largement non suivi dans le pays.
Depuis Paris, Guillaume Soro, l’autre poids lourd de l’opposition ivoirienne, a appelé à une union de l’opposition face à Alassane Ouattara qui brigue un nouveau mandat contesté.
Alors qu’il avait annoncé son retrait pour un nouveau mandat, le président ivoirien a dû revoir son agenda suite au décès de son poulain, Amadou Gon Coulibaly, ancien Premier Ministre.
Son parti politique le RHDP, lui a alors demandé de rempiler face à une opposition vengeresse.
Entre temps, des alliés de M.Ouattara, tels Henri Konan Bédié, Albert Mabri Toikeusse et Guillaume Soro ont préféré quitter le navire RHDP pour se coaliser contre lui. Quand on sait que les batailles imposées à l’unique Premier Ministre d’Houphouët-Boigny ont valu des défaites pour ses adversaires, la partie qui se joue est donc âpre.
L’opposition ne parvient pas à parler d’une même voix face à un parti au pouvoir qui continue de ratisser large.
Henri Konan Bédié n’a pas retiré sa candidature validée par le conseil constitutionnel dans une élection qui ne verra pas la participation de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Marcel Amon Tanoh, Mamadou Koulibaly, Albert Mabri Toikeusse et des menus fretins en quête d’existence politique.
C’est dans cette ambiance que la CEI dont la tête du président est mise à prix par Henri Konan Bédié et le CDRP, a convié les responsables en charge de la sécurité, des candidats, à une séance de travail.
Dans la droite ligne donc de son appel à la désobéissance civile, le chargé de la sécurité du président du PDCI-RDA et candidat de ce parti, n’a pas effectué le déplacement à la CEI.
Depuis l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle, le 6 août dernier, Alassane Ouattara fait face à des manifestations de rue qui ont occasionné des pertes en vies humaines à Bonoua, Divo, Daoukro et Gagnoa. Des destructions de biens publics et privés sont à déplorer.
L’Union Européenne a, dans un communiqué, pris acte de la décision du conseil constitutionnel et invité les parties prenantes au processus électoral à privilégier le dialogue tout en condamnant les violences. Les pays européens, ont plaidé pour un encadrement des manifestions qui doivent être pacifiques dans le cadre de l’expression des libertés individuelles.
L’élection présidentielle ivoirienne est prévue pour le 31 octobre prochain.
A.R.S