Guillaume Soro et Me Affoussiata Bamba-Lamine ont co-animé une conférence de presse du refus de l’élection présidentielle
Guillaume Soro n’a pas été retenu pour la compétition électorale à la présidentielle d’octobre prochain. Le natif de Kofiplé n’entend pas se laisser faire et l’a fait savoir, jeudi 17 septembre, à Paris, au cours d’une conférence de presse. Avec lui, l’un de ses avocats, Me Affoussiata Bamba-Lamine, a estimé que l’élection, qui ne verra pas la participation de l’ex-patron des Forces nouvelles, ne devrait pas se tenir. Pour elle, Alassane Ouattara a biaisé l’organisation de cette présidentielle.
« Il a choisi le terrain, les arbitres et comment il va jouer. La sincérité du scrutin se pose et devrait donc être annulé » a soutenu Me Affousiata Bamba Lamine, avocate de Guillaume Soro (président du GPS ) lors d’un direct ce jeudi 17 septembre sur la page Facebook de celui-ci. Cette intervention répond à la décision du conseil Constitutionnel qui met hors-jeu son client à la course présidentielle d’octobre prochain.
Elle déclare qu’ « en plus de la jurisprudence de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, il y a un arrêt très important en date du 8 juillet 2015 qui parle de la “force” qu’exerce les décisions sous régionales sur les décisions internes des pays de là sous région. Qu’importe que ces décisions soit constitutionnelles, législatives ou juridictionnelles”.
“La CADHP est comme la gardienne des droits et des libertés africaines. Tous les pays qui y sont membres ont accepté de se soumettre librement aux décisions qui y sont rendu » a-t-elle insisté.
À sa suite, Guillaume Soro a tenu à rappeler à Ouattarra Alassane qu’il était lui aussi victime des décisions « arbitraires » de la cour constitutionnelle. Des résolutions avaient été prises afin de l’exclure des élections présidentielles et législatives en Côte d’Ivoire du fait de sa « nationalité douteuse » a rappelé Guillaume Soro.
« Je ne peux pas comprendre que nous soyons passés par tant de péripéties, de difficultés pour que Monsieur Ouattarra soit Président et aujourd’hui une fois au pouvoir, il fasse comme si tout lui était dû et que la Côte d’Ivoire lui appartenait. Il exile tous les enfants de la Côte d’Ivoire et il décide d’écarter d’autres. Je n’arrive pas à comprendre » s’indigne-t-il.
« Dans mon cas, mon procès a été précipité pour m’écarter. D’ailleurs dans cette affaire de recel de biens, j’ai été le seul à être jugé et dans un procès précipité de 40 minutes” a-t-il soutenu.
Il estime que Koné Mamadou, président du conseil constitutionnel aurait dû s’appuyer sur les arrêts de la CADHP pour lui permettre d’être candidat et se crédibiliser devant les ivoiriens et la communauté internationale.
Laurent Gbagbo, Albert Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan et Marcel Amon Tanoh ont été recalés par le conseil constitutionnel.
Mohamed CAMARA, stagiaire