Au cours d’un point presse animé ce mercredi 4 novembre 2020, le ministère français des Affaires Etrangères dit avoir “pris note” de la réélection d’Alassane Ouattara à travers les résultats donnés par la CEI et appelle les deux parties à la table de discussions.
<<La France a pris note de l’annonce par la Commission électorale indépendante des résultats provisoires de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. La France partage pleinement les préoccupations exprimées par l’Union européenne concernant les tensions et les incitations à la haine qui ont prévalu durant ce scrutin et condamne les graves violences intervenues. Elle relève également les fortes disparités de la participation électorale selon les régions du pays>>, indique le ministère des Affaires Etrangères.
Aussi, la France appelle-t-elle les différents acteurs à mettre balle à terre et à reprendre le dialogue.
<<La France appelle tous les acteurs à mettre fin aux provocations et actes d’intimidation qui perdurent depuis le scrutin. L’état de droit doit prévaloir. Elle souligne l’urgence d’une reprise du dialogue politique en Côte d’Ivoire favorisant la réconciliation par des mesures concrètes qui permettront de tourner la page de la violence et de la division>>, invite-t-elle.
Terminant, la diplomatie française, met en garde contre toute initiative en dehors du cadre constitutionnel.
<<Elle soutient les efforts d’accompagnement déployés en ce sens par les organisations régionales et internationales et se joint à ce titre à l’appel de la CEDEAO et de l’Union africaine de s’abstenir de toute initiative sortant du cadre constitutionnel>>, soutient la France.
Il faut noter que, l’opposition après s’être retirée du processus a essayé par plusieurs moyens jugés illégaux par plus d’un d’empêcher la tenue du scrutin présidentiel. Aujourd’hui, après l’annonce des résultats provisoires qui donnent Alassane OUATTARA vainqueur, elle a mis sur pied un “conseil national de transition” dirigé par Henri Konan Bédié, qui devrait mettre en place un gouvernement. Prenant cette initiative comme une menace, le pouvoir d’Abidjan s’est montré ferme avec des interpellations de quelques proches de Bédié et des blocus autour des domiciles de certains leaders de l’opposition.
Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale a, dans une déclaration, invité les forces de sécurité intérieure et l’armée à “désobéir aux ordres illégaux” du pouvoir et à se ranger aux côtés de l’opposition.
Solange Oulaï