Laurent Gbagbo apporte son soutien aux manifestations contre le “3e” mandat du président de la République, Alassane Ouattara.
Il a affirmé, à cet effet, dans un extrait de l’entretien exclusif qu’il a accordé à TV5 Monde et qui sera diffusé en intégralité dans les prochaines heures, qu’il ” comprend” et “partage” la colère des manifestants contre le 3e mandat d’Alassane Ouattara.
“On écrit dans la Constitution que le nombre de mandats est deux. Pourquoi veut-on faire un troisième mandat. Il faut qu’on respecte ce qu’on écrit, il faut qu’on respecte ce qu’on dit“, s’est insurgé l’ancien chef de l’Etat.
Pour lui, les problèmes en Afrique découlent du non respect des lois. “Dès l’instant que dans une société les textes de loi, et la Constitution est la loi suprême, qui régissent les rapports entre les citoyens disent une chose il faut qu’on se conforme“, soutient il.
À l’entendre donc, le coupable de toutes les manifestations en cours n’est rien d’autre que le chef de l’Etat. “Si on écrit une chose et qu’on fait une autre, on assiste à ce qui arrive aujourd’hui”, est-il convaincu.
Laurent Gbagbo qui selon lui réservait sa première prise de parole publique à son arrivée en Côte d’Ivoire a ainsi rompu le silence dans lequel il s’était muré depuis son acquittement en première instance par la CPI.
“Le 31 Octobre approche. Je vois que les querelles nous amènent dans le gouffre. En ma qualité d’ancien président de la République, ancien prisonnier de la CPI et ancien homme politique connu, si je me tais, je ne serai pas responsable“, a-t-il expliqué.
Laurent Gbagbo s’est aussi prononcé sur le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel ainsi que des 39 autres. “Je pense que dans un pays, ceux qui veulent être candidat doivent être candidat. On ne doit pas multiplier les obstacles sur la route des candidatures. Je ne conçois pas comme ça la politique”, soutient il.
I.T