Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) a initié depuis le mois d’avril 2024 des dialogues inter générationnels. Après les échanges entre les jeunes et les parents, c’est au tour des Forces de défenses et de sécurité de rencontrer les populations.
En effet, la question de la stabilité et du développement socioéconomique des régions du nord de la Côte d’Ivoire fait partie des priorités nationales auxquelles le gouvernement accorde un intérêt particulier. En effet, ces zones sont majoritairement caractérisées par une menace grandissante des groupes extrémistes violents qui sévissent dans les pays du nord. Avec les attaques répétées de certaines localités du pays, l’ensemble des acteurs s’est interrogé sur les interventions nécessaires pour endiguer le mal, en s’attaquant à ses causes profondes notamment la fragilité socioéconomique, le manque d’infrastructures sociales de base et la baisse de la confiance entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les populations.
Ainsi, du 22 au 26 avril 2024, ce sont près 400 personnes (gendarmes, policiers, douaniers, FACI, eaux et forêts) rencontrées dans les villes de Ouangolodougou, Diawala, Bouna et Nassian.
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« L’Etat de Côte d’Ivoire existe parce qu’il y a des ivoiriens. Et vous en tant que citoyen de ce pays devez contribuer à la sécurité et la facilitation des missions des FDS. Pour cela, vous ne devez pas être en conflits avec les lois et les autorités, surtout dans le contexte fragile du Bounkani; il faut signaler les cas suspect, n’ayez pas peur de dénoncer », a expliqué Aimé Robeye Rirangar, chef de projet du bureau nord du Pnud aux population en leur expliquant que « la sécurité n’est pas seulement une affaire de l’Etat. La sécurité est une affaire de tous. Pour que la sécurité s’améliore, il faut un engagement citoyen. »
Il faut savoir que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le nord du pays », financé par la République Fédérale d’Allemagne, l’agence des nations unies sillonne plusieurs villes de l’est et nord de la Côte d’Ivoire.
Les causeries éducatives entre FDS et populations ont été suivies du lancement de la phase pratique de la formation des jeunes champions pour la paix à Nassian et Bondoukou.
Sandra KOHET