L’Organisation des nations unies pour la migration a présenté ce lundi 06 novembre 2023 les travaux réalisés dans les communes de Bingerville, Anyama, en Côte d’Ivoire et à Pikine et Rufisque, au Sénégal. Cette présentation intervient dans le cadre du projet de « Protection et insertion de la main d’œuvre migrante et environnement dans l’agriculture urbaine et périurbaine au Sénégal et en Côte d’Ivoire », plus connu sous la dénomination « MITSA - migration de travail dans le secteur agricole ».
Cet atelier de clôture du projet, qui s’est tenu dans la commune de Cocody, en présence des membres de l’OIM, avait pour objectif de contribuer à mettre en lumière l’apport positif de l’Agriculture Urbaine et Périurbaine dans la résilience des territoires au sein desquels elle est exercée. Il pourra en découler un regard neuf sur le rôle joué par les travailleurs migrants et les travailleuses migrantes internes et provenances de la sous-région afin que cette réalité sociale de l’agriculture soit mieux prise en compte dans le développement d’actions concrètes.
« L’agriculture urbaine et péri-urbaine (AUP) à Abidjan et Dakar, comme vous le savez très bien, est aujourd’hui en voie de disparition et l’urbanisation devrait atteindre des niveaux inégalés à l’horizon 2050. Pourtant, plusieurs études montrent l’importance de l’AUP en matière de résilience des communautés face aux défis liés aux changements climatiques et comme moteur de création d’emploi », a déclaré David Preux
Il a d’ailleurs souligné qu’à travers ce projet, l’OIM en collaboration avec les partenaires présents, « ont choisi de revaloriser le travail des migrants, ivoiriens comme étrangers, dans le secteur agricole sur les territoires urbains et périurbains, pour souligner leur contribution à la résilience de ces territoires ».
A cet effet, un panel a été fait sur pour mettre en lumière permettra d’observer des résultats concrets de programmation intégrant des solutions fondées sur la nature en réponse aux besoins des communautés locales et des travailleurs migrants. Ce sera aussi l’occasion de recueillir l’expérience d’experts sur les solutions basées sur la nature, et de discuter des ressources disponibles dans la région pour adresser les effets néfastes liés au changement climatique et à la dégradation environnementale sur la mobilité humaine.
Par ailleurs, il faut souligner que l’objectif du projet « Protection et insertion de la main d’œuvre migrante et environnement dans l’agriculture urbaine et périurbaine au Sénégal et en Côte d’Ivoire », mise en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et financé par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères du gouvernement français, est d’effectuer un travail de valorisation du travail des migrants au secteur agricole très souvent informel. En associant la protection des travailleurs migrants et environnement, ce projet vise plus concrètement à contribuer à mettre en lumière l’apport positif de l’AUP à la résilience des territoires dans lesquels elle est exercée. Il cherchera avant tout à montrer l’importance du rôle joué par les travailleurs migrants et les travailleuses migrantes internes et provenances de la sous-région dans ce contexte, afin que cette réalité sociale de l’agriculture soit mieux prise en compte dans le développement d’actions concrètes, répondant de la manière la plus globale possible aux enjeux multiples vécus dans les territoires urbains et péri-urbains au Sénégal et en Côte d’Ivoire.