Mercredi 11 novembre 2021, le grand marché, les établissements scolaires, les sociétés de transport, les services administratifs, les débits de boisson et les restaurants ont rabattu leurs portes pour répondre à l’appel du mouvement U Gulmu-fi qui exigeait de nouveau, l’amélioration des conditions de vie des populations de la région de l’Est.
Le secrétaire du mouvement U Gulmu-fi Bouama Michel Ouoba, a indiqué que leur organisation a quatre points de revendications dont l’un porte sur le réseau routier de la région qui est le plus défectueux du pays, selon lui.
Il a aussi évoqué la recrudescence de l’insécurité dans la région. Selon Bouama Michel Ouoba, les 2/3 de la région de l’Est sont injoignables à cause de l’insécurité.
En outre ; il a dépeint la situation de la santé qui est très précaire surtout au CHR de Fada où le bâtiment est vétuste, le matériel médical-technique criard et le personnel médical insuffisant.
Enfin, il a trouvé injuste que leur localité qui produit du phosphate depuis quarante ans, ne puisse pas bénéficier de retombées malgré l’existence de la responsabilité sociétale.
Le secrétaire régional du Syndicat national de la Santé humaine et animal (SYNTSHA) de l’Est Moussa Ouédraogo a peint en noire la situation sanitaire dans la région.
« Faites un tour au service de la maternité du Centre hospitalier régional de Fada ; vous verriez des femmes à même le sol. Le CHR est dans un dénuement criard de plateau médical-technique au point où les médecins spécialistes affectés se sont vus dans l’obligation de replier. Un chantier de construction d’infrastructure au CHR est en souffrance depuis cinq ans », a-t-il soutenu.
Le président des commerçants du Grand marché et des Yaar de Fada N’Gourma Kader Thiombiano, a salué l’organisation de cette journée de ville morte.
Selon lui, la ville de Yendabili était déjà morte. « Nous perdons au front presqu’à tout moment nos frères qui sont supplétifs de sécurité. L’insécurité connait une recrudescence exponentielle autour de Fada N’Gourma » a indiqué Kader Thiombiano.
Emmanuel Ouoba a demandé aux autorités d’avoir pitié des populations qui souffrent. « Nous les interpellons parce que nous sommes des Burkinabé et nous avons des droits. Ces droits nous n’allons pas les négocier parce que ce sont leurs devoirs ».
Il a également interpellé les filles et fils de la région à avoir un regard sur le développement du Gulmu.
« Cette région, si nous l’abandonnons, nous n’allons rien léguer à nos fils. Si nous ne léguons rien à nos fils, c’est nous qui avons échoué », a-t-il souligné.
Agence d’information du Burkina