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Région de Gbêkê- Voici les conflits qui menacent la cohésion sociale

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Le directeur régional du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Octave Kouassi a présenté le tableau des conflits dans la région de Gbêkê avec une prédominance des conflits agriculteurs/ éleveurs et des conflits fonciers. Ainsi à Béoumi, 10 conflits entre agriculteurs/ éleveurs, 12 conflits communautaires “latents” entre Baoulé et Malinké, 6 conflits de délimitation des terroirs entre des villages, 8 conflits de chefferie, 22 conflits fonciers. A Bouaké, ce sont toujours les conflits agriculteurs/éleveurs et le phénomène de chasse avec les chiens qui tiennent le haut du pavé. Dans le département de Botro et Sakassou, les conflits fonciers, de chefferie et les conflits entre agriculteurs et éleveurs dominent le tableau. Cette présentation s’est faite ce mercredi 7 décembre 2022.

Il a indiqué que “les activités des autres ministères constituent des indicateurs”. Le secrétaire général de préfecture, Ankoun Kouadjo a soutenu que “nous sommes en période pré-électorale et il nous faudrait nous préparer à faire face à d’éventuels soubresauts“. Le disant il reprenait les indications fournies par la Commission régionale de l’Observatoire de la Solidarité et de la Cohésion sociale de la région de Gbêkê. Il est relevé que les conflits latents après la période électorale de 2020, s’éveillent.

Toutefois, Octave Kouassi a soutenu qu'”il fait bon vivre à Bouaké parce que des activités de sensibilisation des jeunes ont été menées“. Il n’a pas passé sous silence les violences basées sur le genre, avec 509 cas recensés dans la région dont 105 cas de viol. Au nombre des difficultés, il a été fait mention des problèmes de coordination entre les points focaux et l’Observatoire. Il a été suggéré de prendre en compte les points focaux au même titre que les directeurs régionaux dans la circulation de l’information. Soro Tchègbè, du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté a présenté le mécanisme d’alerte précoce comme un outil  qui vise à “anticiper le processus d’escalade de la violence dans le processus de gestion des conflits”. Il sert ainsi, à “sauver des vies et garantir la sécurité pour tous et favoriser la poursuite aisée des activités économiques”.

La commission régionale de l’Observatoire de la Solidarité et de la cohésion sociale a pour missions, de “contribuer à la prévention des conflits”, “animer et coordonner le Mécanisme d’Alerte Précoce”, de “faire le suivi des indicateurs de solidarité et de cohésion sociale”, ” de faire l’état des lieux de la solidarité et de la cohésion sociale”, de “coordonner les activités des mécanismes communautaires d’alerte précoce”.

Adam’s Régis SOUAGA