Suite aux provocations répétées de la junte malienne, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat approuve la décision de bon sens de se retirer du Mali
Le retrait de Barkhane du Mali était devenu inévitable dès lors que la junte malienne avait tourné le dos à la transition démocratique, multiplié les gestes hostiles envers la France, fait obstruction aux opérations militaires de notre armée et de nos alliés européens et invité le groupe Wagner à se déployer sur son territoire.
Aujourd’hui, le Président de la République met l’accent sur la nécessité d’articuler une réponse allant bien au-delà du seul aspect sécuritaire : c’était indispensable. La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat n’a cessé de plaider, depuis le début de l’opération Barkhane, pour concentrer davantage l’aide au développement sur les pays de la région. Dans ce domaine, il reste en effet une nette marge de progression.
Afin de continuer à lutter contre les exactions des groupes terroristes et contre leur expansion vers le golfe de Guinée, la France doit réorganiser son dispositif au plus près des réalités du terrain, à l’écoute des populations locales et de leurs représentants, en fonction des besoins exprimés par les États et en continuant à mobiliser ses alliés européens.
Les orientations définies ce matin par le Président de la République vont dans le bon sens. Mais le parlement devra être pleinement informé des modalités de cette réorganisation. Ce n’est qu’à travers cette information régulière et transparente, permettant au parlement d’exercer sa fonction de contrôle de l’action du Gouvernement, que cette réorientation pourra être comprise et soutenue par l’ensemble des Français.
À travers Barkhane, la France a agi conformément à ses valeurs, pour la protection des Français et aussi pour la protection des Maliens tant que cela a été possible. Elle a combattu des groupes djihadistes qui ciblent sans relâche et avec cruauté les populations civiles, cherchant à déstabiliser toute la région. Pour Christian Cambon (Les Républicains – Val-de-Marne), Président de la commission, « Je rends hommage à nos morts et à nos blessés au cours de ces neuf années d’intervention. Nos militaires se sont battus avec un immense courage et un très grand professionnalisme contre les groupes terroristes. Par leurs nombreux succès sur le terrain, ils ont empêché la création d’un sanctuaire djihadiste qui aurait constitué une menace pour toute l’Europe ».
La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées est présidée par
Christian Cambon (Les Républicains – Val‑de‑Marne)