Après un Baccalauréat série G à l’école supérieure Etic à Marcory. Elle décide le métier dont elle a tant rêvé durant sa tendre enfance. C’est ainsi qu’en 2018, elle fait son entrée à l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) afin d’obtenir une licence pour le métier de sage-femme. “L’infas aussi a été le choix de papa. Pour lui, finir le Bac G1 et être assistante de direction était peu. C’est ainsi qu’il m’a motivé à réaliser mon rêve d’être une sage-femme”.
Depuis novembre 2022, elle réalise “des miracles” pour les femmes du petit village de Marchoux sis à Bingerville après Gbagba extension.
“A Marchoux il n’avait pas de maternité seulement une infirmerie. Je suis la première sage-femme du village dans la première maternité du village”, explique-t-elle. En réalité, son travail exemplaire s’est très vite répandu dans le village à tel enseigne que certaines femmes du village se déplaçaient pour juste voir le visage de cette mystérieuse petite sage-femme. “Avec les villageois franchement depuis mes premiers jours, ici, c’est une véritable harmonie et paix qui règnent entre nous. Je rends grâce à Dieu pour cela. Pour moi, chaque jour, est exceptionnel. Tant qu’il y a des accouchements, c’est moment important moi”, se félicite-t-elle.
Pire expérience
C’était avec le parent d’une accouchée. La jeune maman était sur le point d’accoucher et le carnet n’était vraiment pas à jour. C’étaient des jumeaux, la dame n’arrivait pas coopérer et elle saignait. J’ai donc demandé à son conjoint de l’évacuer à l’hôpital général de Bingerville. Étant donné que je suis seul ici contrairement Chr de Bingerville où il y a plusieurs sage-femmes et plus d’équipement. Le conjoint n’avait pas approuvé ma décision ajoutée à cela, il y avait conflit entre les deux conjoints. Cela a été une expérience difficile.
Faits marquants
Oui, de ma petite expérience, il y en a cas. Je me souviens d’un accouchement de jumeaux ayant le même placenta, mais le premier était à terme (9 mois) tandis que l’autre n’était pas à terme (le fœtus de 4 mois avait-il l’air.)
Bébé miracle
C’est le cas d’une dame qui a été référé dans mon centre par sa copine qui a été ma patiente. Elle était à son dernier trimestre, je lui ai donc donné un bulletin d’échographie. L’échographie a révélé que le fœtus avait une circulaire double de cordon. Lorsqu’il y a une circulaire double de cordon le fœtus ne peut pas venir au monde par voix basse.
C’est obligatoirement par césarienne. J’ai donc conseillé d’aller à l’hôpital général. Vu que les contractions avaient commencé. Son mari me suppliait de les aider parce qu’il ne voulait pas de césarienne après plusieurs discussions. J’ai libéré le couple, mais comme j’ai l’habitude avec mes patients, on se parlait. Une semaine, ils sont arrivés, le monsieur me dit : “ma femme est prête. Le seigneur m’a parlé la venue au monde de notre enfant se fera dans vos mains”. J’étais anxieuse et j’essaie tant bien que mal de leur faire entendre raison. J’ai donc pris sur moi de consulter la dame (femme enceinte ayant le foeutus avec une circulaire double). J’ai constaté qu’elle était à complète et l’enfant était à la vue (prêt à naître). Elle ne pouvait plus quitter la maternité. J’ai donc préparé la salle d’accouchement. Le bébé à la naissance avait effectivement une double circulaire grâce à Dieu, c’était vraiment très long. Ce qui fait éviter à l’enfant le pire. C’était l’impossible qui devait possible. On n’a donc appelé ” le bébé miracle”
Aux filles qui ont le même rêve que Dame Konaté
J’aimerais leur dire qu’en toute chose, il faut avoir la conviction. Croire en ses rêves et ce qui vous passionne. Il n’y a pas de métier facile. Le métier de sage-femme demande de la patience et du courage.
Rédaction