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Santé- Les élèves du lycée des jeunes filles de Bouaké sensibilisées sur le Vih-Sida, des conseils prodigués

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Les jeunes filles du lycée moderne des jeunes filles de Bouaké et leurs encadreurs ont été la cible de la mission de sensibilisation de la direction régionale du ministère de la Santé dirigée par Dr Fatoumata Touré Epouse Bamba, dans le cadre de la célébration de la 35è Journée mondiale de lutte contre le Vih/ Sida. “Poussons pour l’égalité” est le thème de la 35è Journée mondiale de lutte contre le Vih-Sida dont le lancement de la célébration à Bouaké, a eu lieu ce mardi 24 janvier 2023.

Dr Zadi Ange Bénédicte épouse Gnaba, médecin-chef du service de santé, adolescents et jeunes de Belleville a, au cours de la présentation faite de la maladie, de son évolution, des comportements à risques et des mesures de prévention, a indiqué un recul du taux de la séroprévalence en Côte d’Ivoire, de l’ordre de 1%. En 2005, il était de 4.7% avant de chuter à 3.7% entre 2011-2012. “Le nombre de cas de Vih-Sida continue de baisser” a insisté Dr Zadi Ange Bénédicte qui a situé à le taux de décès chez la femme à 66%. La prévalence chez les femmes enceintes est de 1.6% dans une population cumulée de 379 245 personnes en 2021. En 2019, les décès étaient de 36 717 contre 15 756. Les nouvelles infections en 2021 étaient de 8 337 dont 45% de femmes. Dr Zadi a insisté pour dire qu’il y a “une régression de la pathologie depuis 2009“supportée depuis 2008, avec l’adoption de la gratuité des antirétroviraux.

Elle a présenté les voies de contamination, voies sexuelle, sanguine et la transmission mère-enfant par l’accouchement, l’allaitement et au cours de la grossesse aux jeunes filles mobilisées derrière leur proviseur, Albertine Tiémoko, pour la circonstance. Dr Zadi a soutenu que “le dépistage est le seul moyen pour connaître sa sérologie” et présenté la “stigmatisation, les préjugés, l’ignorance des droits des personnes vivant avec le VIH, la peur du traitement à vie, de prendre les médicaments, l’empêchement d’accès aux ressources”, comme des “obstacles” au dépistage. “C’est l’ignorance du statut qui tue” a-t-elle fait savoir. Elle a recommandé la promotion de l’autonomisation des PVVIH, l’offre des services de santé à ces personnes, le renforcement de la communauté vis-à-vis des PVVIH, la protection et la promotion des droits à la santé sexuelle et reproductive des PVVIH.

Dr Fatoumata Touré Epouse Bamba a pour sa part présenté le bilan des 35 ans de lutte contre le Vih/Sida en Côte d’Ivoire avec selon elle, une amélioration même si elle a relevé les inégalités qui persistent à l’endroit des personnes vulnérables. Elle a donc invité à briser la stigmatisation afin de permettre aux groupes vulnérables d’aller effectuer en toute quiétude leurs dépistages. Pour elle, le slogan pour la Côte d’Ivoire est “l’égalité, c’est maintenant”, pour encourager les hommes à effectuer leur dépistage.

Adam’s Régis SOUAGA