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Santé- Réflexions scientifiques autour des enjeux de la lutte anti-microbienne en Côte d’Ivoire

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“Prévenir ensemble la résistance aux microbiens” était le thème de la 4e édition de la semaine nationale de lutte contre la RAM (Résistance aux anti-microbiens). Un seul message, “Attention! Un antibiotique n’est pas un bonbon” est le slogan de la campagne de sensibilisation. Le lancement de cette édition a eu lieu le 02 décembre 2022 à l’hôtel Palm club avec un panel organisé autour de différentes branches liées aux anti-microbiens.

La RAM selon Dr Koffi, président du comité d’organisation de l’événement est le “comportement que les micro-organismes adoptent pour contourner les moyens que nous avons pour lutter contre leur présence en tant que pathogènes dans notre organisme.” L’idée de départ dans ce cas était de « prendre des dispositions pour que le peu de médicaments que nous avons sous la main nous puissions les utiliser efficacement pour se soigner ».

Pour le Dr Thomas Adjéhi de l’Université Nangui Abrogoua, l’attention est mise sur le fait qu’il ne faut pas assimiler résistance aux anti microbiens à l’aspect médicamenteux uniquement. « Cette résistance aux anti-microbiens ce n’est pas seulement une question de résistance aux médicaments » ce qui amène à se rattacher à plusieurs domaines tels que la santé environnementale, l’élevage et la santé alimentaire. Concernant la santé alimentaire dont Dr Thomas Adjehi est en charge, il invite la population à faire plus attention dans le maniement des aliments car le manque d’hygiène joue un rôle prépondérant dans la résistance aux anti-microbiens.La première des choses, il faut éviter le contact entre le micro-organisme qui présente des potentialités de résistance aux anti-microbiens avec l’homme” recommande-t-il. “C’est très difficile mais quand même il faut un minimum ; ce minimum là c’est les méthodes de prévention, c’est l’hygiène, un environnement sain. Il faut bien nettoyer les aliments, il faut bien les cuire, bien les conserver” fait-il savoir.

« L’enjeu majeur de cette lutte est de maîtriser le risque d’évolution des résistances » selon les organisateurs qui ont en défi de stopper totalement la menace. Cette activité a vu la participation du représentant du ministre de la santé, Pr Samba, directeur de la Santé publique, qui a expliqué que « la résistance survient lorsque les microbes évoluent au cours du temps et ne répondent plus aux médicaments rendant plus complexe le traitement, les infections et compromet les pronostics de nos différents traitements ».

Le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle accorde une importance particulière à la semaine sur la résistance aux anti-microbiens parce que la résistance aux anti-microbiens est un problème de santé publique qui compromet de nombreux traitements” a soutenu Pr Samba, le directeur général de la Santé publique.

Et de poursuivre pour faire savoir que “l’usage rationnel des antibiotiques de ce médicament permet de sauver des biens et de garder les populations en très bonne santé.”C’est dans ce cadre que le ministère de la santé à travers le GTT-RAM contribue avec toutes ces entités à ce que ces éléments notamment de prévention, de prescription rationnelle soient prises en compte pour que nous n’ayons pas de nombreuses résistances à ces anti-microbiens” a-t-il assuré.

 

Ruth TRAORE, stagiaire