Bouaké accueille à partir de ce jeudi 12 août 2021, la session régionale pour le Gbèkè de la formation des formateurs régionaux dans le cadre du mécanisme de suivi de la Surveillance Intégrée de la Maladie et la Riposte (SMIR). L’ONG IDEAL (Initiative développement Environnement Afrique Libre) est au cœur de ce processus.
L’objectif assigné à ces formations, « Renforcer les capacités des formateurs régionaux pour la formation des agents de santé communautaires sur la surveillance des maladies à potentiel épidémique et les évènements inhabituels. »
Ainsi, les agents sur le terrain seront capables d’assurer « La détection et la notification précoces des maladies à potentiel épidémique est décrite ; la détection et la notification précoces des événements inhabituels » par une description exacte et une description du « circuit de notification de la surveillance basée sur les événements. »
Les régions sanitaires d’Abidjan 1, Abidjan 2, Sud-Comoé sont également concernées par ces formations qui se déroulent grâce à un financement de CDC/GHSA à travers IRC du 12 au 13 Août 2021, concomitamment à Abidjan et Bouaké.
Selon la note d’information et d’orientation reçue par laurore.net, « La Surveillance Intégrée de la Maladie et la Riposte (SIMR) est une approche qui vise à améliorer la veille sanitaire et la riposte. Elle est basée sur un Système d’Alerte Précoce (SAP) pour la surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique et autres maladies émergentes. Cette stratégie fait participer les communautés et les établissements sanitaires à tous les niveaux du système de santé. »
On apprend que ce mécanisme SMIR « prend en compte le concept « Une seule santé » ou One health (anglais), stratégie qui s’intéresse aux évènements sanitaires se situant à l’intersection entre la santé humaine, la santé animale (animaux domestiques et faune sauvage) et l’écosystème. Cette approche mise en place en 1998 a subi des améliorations et adaptation avec l’adoption de la troisième version du guide SIMR en 2019. »
« Cependant beaucoup d’évènements de santé publique qui surviennent dans les milieux communautaires et hospitaliers (décès maternels et néonataux, mort inhabituelle des personnes et d’animaux, immigration massive, attaques terroriste, épidémies de toute nature, etc.) échappent encore au système de la SIMR » relève la note d’information.
Ces formations des formateurs régionaux sont consécutives aux recommandations de l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé.
Elle estime que « pour que cette surveillance soit efficace, le système d’alerte précoce doit prendre en compte les deux types de surveillance complémentaire : la Surveillance Basée sur les Indicateurs (SBI) et la Surveillance Basée sur les Evénements (SBE). Le but de ces deux types de surveillance étant de détecter de façon précoce l’émergence de menaces pour la santé publique. Les données de la SBI sont issues des structures sanitaires formelles et celles de la SBE sont produites par les communautés. »
Ce processus de mise en place de la SBE a démarré en janvier 2020 par une analyse situationnelle de la surveillance à base communautaire suivie de l’élaboration du draft du Guide National Multisectoriel de la Surveillance Basée sur les Evènements avec l’implication de plusieurs acteurs provenant des différentes structures techniques des Ministères en charge de la santé humaine, animale, environnementale et autres.
Les sessions de formation sont assurées par trois (03) formateurs par session issus de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), de la Direction des Services Vétérinaires (DSV), de la Direction de la Santé Communautaire (DSC).
« Les participants sont des Médecins chefs action sanitaire et des chargés de surveillance épidémiologique des régions sanitaires du sud Comoé, du Gbêkê, et d’Abidjan 1 & 2, des chargés de surveillance épidémiologique, coordonnateurs PEV, les points focaux surveillance épidémiologique des Districts de Yopougon Est, Yopougon Ouest, Marcory-Treichville, Aboisso, Grand-Bassam, Adiaké, Tiapoum, Bouaké nord-est, Bouaké nord-ouest, Bouaké sud, Béoumi, Botro, Sakassou et le personnel GDS avicole et le ministère des Ressources Animales et Halieutiques » précise la note d’information.
La formation prend fin vendredi 13 août 2021.
ARS