Le Second Forum Continental de GMES & Africa s’est ouvert à Abidjan avec la reconnaissance des faiblesses de l’Afrique et de la Côte d’Ivoire en matière de dispositifs de calculs de données satellitaires et de capacités de stockage. La connexion internet est indexée par Pr Adama Diawara, ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. C’était lundi 6 décembre 2021 au Sofitel hôtel Ivoire.
Adama Diawara soutient que “le manque de données ponctuelles, au sol, et continues depuis des décennies, dans le monde et plus particulièrement en Afrique, constitue un défi majeur pour l’atteinte des objectifs du développement durable. Leur qualité pose aussi un grand problème pour le dimensionnement des infrastructures et pour les études d’impacts.“
“Le constat est que l’utilisation effective et à grande échelle de l’information issue des images satellites pour l’aide à la décision et pour la planification est encore faible en Afrique” reconnaît le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Pour la Côte d’Ivoire, fait-il savoir, “nous avons besoin de renforcer les travaux de recherche en cours dans nos universités et institutions de recherche, sur l’utilisation de l’information spatiale pour la protection de la biodiversité et la gestion efficace et durable des ressources naturelles terrestres et marines, afin d’éviter leur exploitation abusive et anarchique.”
Il indique que “Les deux verrous principaux de toutes ces recherches menées en Côte d’Ivoire restent d’une part la disponibilité de l’information satellite et la puissance de calcul pour traiter ces données et les stocker sur place, et d’autre part, l’utilisation par le secteur privé et les services opérationnels de l’Etat des résultats de ces recherches.”
Adama Diawara a mis à l’index le manque de spécialistes en la matière et recommandé un renforcement de la communication avec le secteur privé et les services opérationnels de l’Etat, utilisateurs finaux de l’exploitation des données satellitaires. Selon lui, “Posséder un satellite est aujourd’hui crucial, tant pour les enjeux de développement économique que de sécurisation du territoire.”
Pr Diawara a annoncé la création de “l’Agence Spatiale Ivoirienne qui sera co-portée par mon ministère et celui de la Défense” qui se veut “l’instrument de mise en œuvre de la politique nationale de recherche, de formation et de développement de l’activité spatiale, pour assurer la sécurité du territoire, la protection de l’environnement et la gestion rationnelle des ressources naturelles du pays”.
Il a salué le programme GMES-Africa et dit compter “sur un partenariat stratégique avec l’Union Africaine et l’Europe, autour de l’Agence Spatiale Ivoirienne.”
Adam’s Régis SOUAGA