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Sécurité- Commissaire Dosso Siaka (PPA): ” Les bandits ne sont pas des enfants en conflit avec la loi, nous les traiterons comme tels”

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Cette matinée du lundi 15 novembre 2021 a servi, outre la célébration de la journée de la paix, à un échange entre la Police et la Population autour du thème “La gestion des fake news et la transmission des informations sécuritaires sur les réseaux sociaux. »

Pour le Préfet de police d’Abidjan, Dosso Siaka « après le lancement, la police ne se repose pas. La hiérarchie, représentée par les grands commandements, vient juste appuyer les hommes sur le terrain, il revient à chaque District et commissariat de définir sa stratégie de terrain » a-t-il soutenu.

Sur la question de l’omniprésence des enfants en conflit avec la loi, il soutient qu’il y a « un peu d’amalgame. »

« Actuellement les enfants en conflit avec la loi comme on le dit à Adjamé, n’ont pas cœur. Des bagarres entre jeunes après un match de football ne sont pas des enfants en conflit avec la loi. Des syndicats de chauffeurs ou transporteurs qui se livrent à des bagarres à la machette pour contrôler un site où exercer leur activité, n’est pas un acte lié à des enfants en conflit avec la loi » a-t-il insisté.

Il s’est voulu ferme vis-à-vis des délinquants. « Ceux qu’on trouve sont des bandits qui seront traités comme tels » a assuré le commissaire divisionnaire Dosso Siaka.

Les Comités Consultatifs d’éthique, a expliqué le Directeur Général de la Police Nationale, Youssouf Kouyaté, sont mis en place dans les commissariats de police « pour rassurer la population, faire tomber toutes les barrières qui pourraient exister entre la population et la police » car, a-t-il justifié, « une police sans information est un oiseau sans ailes qui ne peut pas aller loin. »

Youssouf Kouyaté a indiqué que la police a besoin de « La confiance de la population. » « Nous devons être avec vous » a-t-il réitéré. Il s’agit de « Mettre la population au centre des politiques sécuritaires par la mise en place des comités consultatifs d’éthique. »

Revenant sur la question de la limitation de l’âge d’accès à la formation de policier, il a justifié et expliqué que  « Le métier de policier est difficile, raison pour laquelle nous prenons des personnes jeunes, capables et en bonne santé, capables de faire le travail. »

« On ne peut prendre quelqu’un qui a 54 ans. Etre policier c’est un sacerdoce, sous la pluie, sous le soleil, ils font le travail. Protéger les populations, c’est le meilleur des métiers » a assuré Youssouf Kouyaté.

L’information préalable avant les opérations Epervier résulte du soutien des grands commandements à leurs hommes sur le terrain, a expliqué un Commissaire de police. « L’information officielle faite avant le lancement des opérations Epervier visent à informer la population » a-t-il indiqué.

La police a soutenu qu’il y a « une corrélation entre les élèves et les fumoirs. »

Le chef de la Police scientifique a fait savoir à Sériba Koné, journaliste, qui a été convoqué pour un article publié sur son site d’information que « La police n’est pas l’ennemie des journalistes, vous avez été invité, vous n’avez pas été interpellé » a-t-il tranché.

Yasmina Ouégnin, député de Cocody qui a participé à cet échange entre la police et la population à l’initiative du forum facebook Police Secours, a incité « les uns et les autres à cultiver un comportement de paix. » Elle a demandé une minute de silence en hommage aux soldats tombés sous les balles de terroristes dans le nord.

Toutefois, insistant sur le renforcement des cellules de prise en charge des femmes victimes de violences ou de viol, elle a recommandé un comportement plus rassurant vis-à-vis des usagers des services de police. « Soyez plus pédagogues, soyez plus bienveillants, plus ouverts et vous verrez que nous vous aimons » a-t-elle soutenu.

Me Jessica, Avocate, présidente des jeunes avocats de Côte d’Ivoire a salué « Cet échange qui tombe à pic à cause de nombreuses problématiques qui se posent. On est confronté à défendre le droit des personnes convoquées, d’être à leur côté car nous sommes tous des auxiliaires de justice. Je voudrais appeler tous les commissaires à considérer le rapport avec les jeunes Avocats » a-t-elle plaidé.

Une marche sportive a eu lieu avant les échanges au cours desquels toutes les questions possibles ont trouvé réponse de la part de la police.

Des initiatives à multiplier sur l’ensemble du territoire national pour renforcer la relation entre la police et la population.

Adam’s Régis SOUAGA