Suivez nous sur:

Actualité

Sécurité- La Police Nationale met fin aux activités de deux cybercriminels ivoiriens

Publié

le

Un pays Européen a constaté que ses ressortissants sont fréquemment victimes de chantage à la vidéo ou « sextorsion ». Pour tenter d’éradiquer ce fléau et d’empêcher que d’autres n’en soient victimes, l’agence de lutte contre la criminalité de ce pays a mis en place un service d’alerte, afin de permettre à ses ressortissants de dénoncer les cas de chantage à la vidéo ou « sextorsion » dont ils sont victimes. GB fait partie des victimes, voici son histoire.
Désireux de trouver l’âme sœur, GB décide de se tourner vers les réseaux sociaux. Dans sa quête d’amour, il fait la rencontre d’AB, jeune dame qui correspond physiquement à ses attentes. Une relation amoureuse virtuelle s’en suit. GB et AB se sentent bien ensemble, ils se parlent tout le temps et sans tabou. Après avoir eu plusieurs discutions érotiques, les deux amoureux décident de passer à l’acte par appel vidéo. Ils le font et tout se passe bien. Après leur entrevue, GB contacte AB plusieurs fois sans avoir de réponse. Un après-midi, il reçoit sur WhatsApp, un message d’un inconnu disant qu’il détient des vidéos de sa nudité et qu’il veut de l’argent en échange de la non-publication de celles-ci sur les réseaux sociaux.
Ce dernier lui envoie un extrait des vidéos pour prouver qu’il ne blague pas. GB se reconnaît sur les vidéos et se souvient que c’était à l’occasion de sa sexe-vidéo avec AB. Il essaie de contacter sa dulcinée afin de comprendre ce qui se passe, mais celle-ci reste toujours injoignable. Acculé par les menaces, GB envoie de l’argent à ce dernier. Celui-ci exige encore plus d’argent. GB réalise que ce chantage ne finira jamais, alors il décide de contacter le service d’alerte mis en place par l’agence de lutte contre la criminalité son pays.
Contactée par GB, l’agence de lutte contre la criminalité, découvre après enquête que l’arnaque provient de la Côte d’Ivoire. Alors elle transmet une demande de coopération policière internationale à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour la suite de l’enquête.
Les investigations menées par la PLCC avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis d’interpeller les frères ZBE et ZBA. Conduits dans les locaux de la PLCC, ces derniers sont auditionnés. ZBE reconnaît au cours de l’audition qu’il est celui qui faisait chanter GB. Il continue en disant qu’avec la complicité de ZBA, ils piratent ou créent des profils Facebook de personnalités européennes, puis ils envoient des demandes d’amitié à des personnes aussi européennes. Une fois qu’ils réussissent à gagner la confiance de celles-ci, ils proposent des conversations érotiques par appel vidéo qu’ils enregistrent afin de proférer aisément des menaces. De cette technique, ils ont pu soutirer la somme de 373.972 FCFA à GB.
Pour finir ZBA et ZBE ont été conduits devant le parquet où ils pourraient être poursuivis pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, d’atteinte à la dignité humaine suivie d’escroquerie.
Source: PLCC/ Police Nationale