Col. Touré Oumar, Inspecteur principal de la sécurité des navires a dirigé une mission d’inspection des pinasses et bateaux de transport qui opèrent sur la lagune Ebrié, à Abidjan. Il a saisi cette opportunité pour rappeler les conditions de fabrication et de sécurité à bord de ces moyens de transport lagunaire. C’était ce jeudi 09 février 2023, dans le cadre de la semaine de la sécurité dans le secteur des Transports, lancé par le ministère des Transports.
L’équipe de Col. Touré Oumar a relevé des défectuosités sur les embarcations. Selon toujours le Colonel Touré Oumar la nature des défectuosités constatées à la suite des visites diffère d’un moyen de transport à un autre. Ainsi pour les pinasses, on constatera souvent au cours des inspections des moteurs inadaptés à la navigation maritime (moteurs de camions de seconde main) ; matériels de sauvetage (gilets) en nombre insuffisant ; absence d’extincteurs ou extincteurs inadaptés ; nature de la coque inadaptée au transport de passagers ou encore vieillissement ou mauvais état général de la coque…
Pour les Bateaux modernes ce sont les pannes moteurs, absence de pièces de rechange ; matériels de communication défectueux…absence de licence radio, Absence de système d’extinction fixe d’incendie à la machine, Incapacité à produire certains documents administratifs (rôle d’équipage), incapacité de respecter les périodes de visite de sécurité. On note de façon particulière une absence d’équipements radio pour les bateaux bus de la SOTRA.
Sur la base de la résolution A.1155(32) adoptée en décembre 2021 par l’Organisation Maritime Internationale et de l’Arrêté N° 333/SEMTAM/CAB du 26 février 2020 fixant les procédures de contrôle par l’Etat du port dans les eaux sous juridiction ivoirienne, les inspecteurs de la DGAMP vérifient l’état de navigabilité de tous les navires étrangers en escale dans les Ports d’Abidjan et de San Pedro. Ils procèdent à cet effet au contrôles des documents du navire (Certificats et autres documents registres) et des marins (certificat, contrats…) ; au contrôle de la structure et des équipements (équipement de sauvetage, équipements de navigation…) ainsi que des conditions d’exploitation des navires.
Selon le colonel Touré Oumar environ 900 navires sont contrôlés à Abidjan et 150 navires contrôlés à San Pedro chaque année.
Une dizaine de navires détenus chaque année…et sont libérés à la suite de la correction des déficiences ayant occasionné l’interdiction d’appareillage. Les candidats sont les auditeurs des structures de formation agrées par la DGAMP.
A la fin de la formation ceux-ci doivent donc passer les épreuves théoriques et pratiques (bateaux école) pour l’obtention du Permis A ou du permis B.
L’équipe d’inspection de navires en Côte d’Ivoire est composée d’un Inspecteur principal (Directeur) ; de 11 inspecteurs de la sécurité des navires et de 25 collaborateurs. Les inspecteurs sont formés à l’ENA (Administration) et suivent des formations techniques spécialisés dans les instituts de formation agréés par l’OMI (Italie, Belgique, Japon…).
Sécurité
A l’instar du secteur routier avec la stratégie nationale de sécurité routière, le ministère des transports a, via sa direction générale des affaires maritimes et Portuaires ( DGAMP) initié une vaste campagne d’assainissement du secteur du transport fluvio-lagunaire.
Au total, cette campagne a permis de mener les opérations de “Réinspection et contrôle de tous les bateaux de transport de passagers ; redressement à la baisse du nombre de passagers autorisés à bord des pinasses [et d’] interdiction du transport mixte (Passagers/Marchandises).”
Adam’s Régis SOUAGA et Sercom Ministère des Transports