Après Bruxelles (Belgique) pour la zone Europe en septembre 2023, c’est au tour de la ville de Bouaké en Côte d’Ivoire d’accueillir le lancement pour la zone Afrique de la campagne mondiale des Nations Unies pour la sécurité routière les 2 et 3 mars 2024 au Ran Hôtel. Co-organisé par l’Envoyé Spécial du secrétaire Général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt en collaboration avec JCDECAUX et le ministère ivoirien des Transports, cet évènement vise à accélérer la lutte contre les accidents de la route, premières causes de mortalité dans le monde pour les jeunes de 5 à 29 ans.
A Bouaké, outre les messages de sensibilisation, le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné par ailleurs maire de Bouaké et membre du groupe « les Amis de Jean Todt », saisira cette occasion pour la tenue d’un atelier sur la collecte des données des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire.
« Actions mondiales face aux défis des données et indicateurs clés sur la sécurité routière : Rôles et contributions des moyens humains et des ressources technologiques », le thème de cette activité organisée par l’ONU et le ministère ivoirien des transports les 2 et 3 mars 2024 à Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire, vise à remobiliser la communauté nationale et africaine autour de la thématique de la sécurité routière.
Premier événement de lancement de la campagne en Afrique, il a pour objectif de sensibiliser les usagers sur les principales causes d’accidents de la circulation, notamment : la conduite en état d’ivresse, la somnolence, la négligence, le non-port de la ceinture de sécurité et du casque, le non-respect du code de la route. D’inciter au rajeunissement du parc automobile ; de sensibiliser les automobilistes au respect des usagers vulnérables (piétons) ; de sensibiliser les automobilistes, motocyclistes sur la détention de vrais permis de conduire.
Campagne d’envergure
Après son lancement à Bouaké, la campagne devrait toucher durant deux(2) années , plus de 80 pays et 1000 villes, Abidjan et plusieurs villes de la Côte d’Ivoire y compris. Pour atteindre ce grand public les organisateurs entendent s’appuyer pour la partie ivoirienne sur le gouvernement à travers le ministère des transports en liaison avec les autres ministères (Défense, Sécurité, communication) et institutions de la république et surtout l’autorité de régulation des télécommunications et les maisons de téléphonies mobiles pour l’envoi des sms de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route. Les médias classiques, la presse numérique, les réseaux sociaux ainsi que des célébrités nationales et internationales seront mis à contribution pour plaider en faveur de règles de sécurité routière simples et efficaces, dans les six langues officielles des Nations Unies et dans les langues locales.
En plus des médias, des panneaux d’affichage de 12m2 seront déployés sur tous les grands axes accidentogènes de la Côte d’Ivoire : de l’aéroport d’Abidjan à Korhogo en passant par Yamoussoukro et Bouaké. Les axes Abidjan-Aboisso ; Abidjan-San Pédro ; Yamoussoukro-Daloa et Abidjan-Abengourou ; Des affiches A3, des plaquettes de présentation, des Branding sur les bus Sotra, aux postes de péages, des tee-shirts, casquettes et kits….
Les efforts de la Côte d’Ivoire reconnus par l’ONU
En Côte d’Ivoire, les efforts des autorités sont à saluer avec de nouvelles initiatives telles que le renforcement des lois en matière de sécurité routière, la création d’une police du trafic (la police spéciale de la sécurité routière PSSR) ou des Etats Généraux des Transports.
Enfin, en réagissant aux recommandations des Nations unies de réduire de 50% le nombre de décès et de blessés sur les routes d’ici 2030, la Côte d’Ivoire sous l’égide du président Alassane Ouattara s’est engagée à atteindre ces objectifs. Cela s’est traduit par l’adoption de la stratégie quinquennale 2021-2025 de sécurité routière visant à réduire de 25% les accidents d’ici 2025. Cette stratégie repose sur les piliers de l’efficience de la riposte, l’anticipation grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) et l’engagement des populations par la campagne de sensibilisation. Avec comme grande innovation, la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transport ainsi que l’utilisation de la vidéo-verbalisation.
Ce qui a valu au ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, le 1er prix de la catégorie la plus prestigieuse (l’innovation) du prix Kofi Annan pour la sécurité routière, en septembre dernier à Marrakech et son adhésion comme membre des groupes « les Amis de Jean Todt ».
Perspectives : un atelier de collecte des données des accidents de la route en Côte d’Ivoire
Cependant beaucoup reste à faire. Il s’agit de la poursuite du rajeunissement du parc automobile, de l’application des sanctions en matière d’accident de la circulation, de la nécessité de renforcer les services de santé accueillant les blessés, l’adhésion à la Charte africaine de la sécurité routière et aux Conventions de base des Nations Unies en matière de sécurité routière ou encore la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisations à l’égard du public.
Enfin, la collecte de données fiables et systématiques sur les accidents de la route et le suivi des blessés est aussi un élément clé pour arriver à réduire le nombre de victimes ainsi que la protection des usagers de la route les plus vulnérables que sont les piétons et les cyclistes, qui sont souvent également les plus démunis ou les plus jeunes.
C’est d’ailleurs à cet effet que profitant du lancement de cette campagne en Côte d’Ivoire, le ministre ivoirien des transports organisera un atelier sur la collecte des données des accidents en Côte d’Ivoire. Cet atelier contribuera selon le ministre Amadou Koné à créer une base de données des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire mais également fournira des réponses claires au projet de campagne de sensibilisation sur la sécurité routière. La campagne elle-même étant axée sur les actions mondiales sur les données de sécurité routière et les indicateurs clés afin d’explorer les différents rôles et contributions des ressources humaines et technologiques pour atteindre cet objectif.
Sercom Ministère Des Transports