Le ministre des Transports, Amadou Koné est ce jeudi 12 août 2021 devant les députés à l’Assemblée Nationale pour défendre un projet de loi portant sécurité routière et prévention des accidents de la circulation. Il a indiqué que les axes routiers Abidjan-Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa, Bouaké-Ouangolodougou, Yopougon- Anyama-N’dotré et Port-Bouët-Bonoua sont les plus accidentogènes et meurtiers de la Côte d’Ivoire.
Sur les causes, le commissaire du gouvernement fait savoir que 62% des causes relèvent des conducteurs, 27% des usagers de la route et 11% concerne l’état des véhicules automobiles. A ces causes, il faut ajouter aujourd’hui, les mototaxis et tricycles qui occassionnent des accidents sur les routes tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays.
Ces derniers mois ont été très meurtriers sur les routes ivoiriennes avec des accidents aux nombres de victimes de plus en plus croissants. Yamoussoukro, Abidjan, Ferkéssedougou, Bouaké…les villes ivoiriennes sont toutes inscrites au tableau de bord des accidents de la route.
Pour freiner l’hécatombe sur les routes ivoiriennes, le ministre des Transports a pris la conduite en main pour mettre un terme à cette cascade meurtrière. Un séminaire des acteurs de la sécurité routière prend fin ce vendredi 13 août 2021. Ouvert le mardi 10 août, ce séminaire vise à trouver les solutions idoines aux faiblesses endogènes du système de la sécurité routière en Côte d’Ivoire. D’où sa présence ce jeudi matin devant les députés.
Mardi, à l’ouverture du séminaire, Amadou Koné n’a pas manqué de souligner aussi qu’ « après la sensibilisation, le Gouvernement passera à la répression dès le mois prochain ».
Face à la recrudescence des accidents de la route par l’incivisme des conducteurs d’engins à deux, trois ou quatre roues en Côte d’Ivoire, le Gouvernement ivoirien, à travers le ministère des Transports a décidé de réagir en donnant un grand coup de frein à ce fléau.
Suite à la prise d’initiatives dont la réforme de la Commission Nationale de Sécurité Routière (CNSR), la création et l’équipement de la Police Spéciale de Sécurité Routière (PSSR) et la création de l’Autorité pour la Mobilité Urbaine (AMUGA), entre autres dans le Grand Abidjan, le Gouvernement ivoirien s’est doté d’un Plan stratégique de sécurité routière pour faire barrage à la montée de l’incivisme des conducteurs d’engins sur les routes ivoiriens.
Les axes prioritaires du plan d’assainissement de ce milieu, selon le ministre Amadou Koné, prend en compte « l’amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière ; la protection des usagers vulnérables ; l’assurance d’une mobilité sûre dans les zones urbaines ; la réduction de l’accidentalité des axes interurbains ; l’amélioration des comportements des conducteurs ; l’amélioration de la sécurité des transports de personnes en commun et de marchandises et l’amélioration de la prise en charge des victimes d’accidents ».
Le ministre a aussi indiqué que dans l’immédiat et à court terme, il a été décidé par le Gouvernement, en plus des mesures d’ordre réglementaire et institutionnel, des actions concrètes à mettre rapidement en œuvre pour réduire « l’accidentalité du réseau routier ivoirien ». Ainsi pour les axes où les accidents sont plus fréquents, le ministre a annoncé « le renforcement de la signalisation routière (verticale et horizontale) sur les axes interurbains.”
En ce qui concerne le District d’Abidjan, Amadou Koné a évoqué « le renforcement du contrôle sur les camions et les véhicules de transport en commun (taxi-compteur, minibus gbaka, taxi collectif woro-woro et le démarrage de la vidéo-verbalisation. »
le sifflet du grand patron des Transports ivoiriens a retenti le samedi 24 avril 2021, à l’OSER, où il faisait une remise de 50 taxis-compteurs à des opérateurs économiques.
“Les accidents continuent de façon spectaculaire sur nos routes. Nous allons passer à la phase de tolérance zéro. J’ai décidé de suspendre tous les Inspecteurs de permis de conduire et les remplacer par des gendarmes pendant un temps” avait annoncé, à la surprise générale Amadou Koné.
Cette décision fait suite à “des enquêtes préliminaires et vu la nécessité de lutter efficacement contre la corruption et la fraude dans l’obtention du permis de conduire, le Ministre des Transports informe les candidats aux examens, que pour des raisons d’enquêtes approfondies et de nécessité de service, il est décidé, à compter du lundi 26 avril 2021, de la suspension de leurs fonctions, de tous les inspecteurs affectés au service des examens théoriques et pratiques du Permis de Conduire” a fait savoir le ministère des Transports.
La commission spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire roule à la même allure que la tutelle et s’emploie à extirper les mauvais chauffeurs des routes ivoiriennes par le retrait ou la suspension de leurs permis de conduire. En six(6) mois, soit depuis janvier 2021, ce sont 103 permis qui ont été retirés aux mauvais conducteurs, portant à 915 le nombre de permis retirés dès la réactivation de la commission en décembre 2018.
Pour le premier semestre de cette année, ce sont 119 dossiers qui ont été analysés dont 15 sanctionnés à plus de 10 ans ferme, 21 entre 5 et 10 ans ferme, 14 de 1an à 5ans ferme , 10 de 6 mois à 12 mois ferme, 14 de 3 à 6 mois ferme et 10 de un mois à 3 mois ferme.
Les sanctions ont été prises après audition des mis en cause sur les circonstances de l’accident à partir du procès-verbal du constat d’accident transmis à la commission par les agents assermentés.
Adam’s Régis SOUAGA