C’est un pas vers l’avant que les deux parties ont décidé de faire. Après des années de guerre meurtrière, le gouvernement de transition soudanais et des chefs rebelles ont signé samedi 03 octobre 2020, à Juba, capitale du Soudan du Sud voisin, un accord de paix historique, qui doit mettre fin à dix-sept (17) ans de guerre meurtrière.
Cet accord historique est la suite formelle des avancées réalisées en août dernier. Les deux parties s’étaient déjà mises d’accord sur les principaux points de cet accord historique. Chacune avait mis ses initiales sur le document, puis les négociations s’étaient poursuivies jusqu’à la signature formelle qui a eu lieu à la mi-journée ce samedi.
L’accord est composé de huit (08) protocole traitant de la propriété foncière, de la justice transitionnelle, des réparations et compensations, du développement du secteur nomade et pastoral, du partage des richesses et du pouvoir, et du retour des réfugiés et déplacés. Il stipule que les mouvements armés devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière, qui sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais.
Cependant, deux (02) autres groupes rebelles n’ont pas signé l’accords. Il s’agit du SPLM, dirigé par Abdelaziz el-Helou, qui est présent dans les Monts Nouba et au Nil-Bleu et du SLM (Armée de libération du Soudan) d’Abdel Wahid Nur, qui lui, opère au Darfour. Un appel a été lancé aux deux groupes par la plupart des officiels, afin que la pacification totale du pays, aujourd’hui incomplète, ne le soit plus.
La guerre du Soudan a causé la mort de 383 000 personnes selon une étude conduite par la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), publiée le 26 septembre dernier.
Marie-Brigitte KOMONDI