Les transporteurs routiers de Côte d’Ivoire se sont retrouvés au cours d’une rencontre dite ‘’ d’échanges ‘’ initiée par le président de la maison des transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI). Les transporteurs routiers de Côte d’Ivoire sont résolus à aller loin dans la recherche des solutions aux maux qui minent le secteur. D’où l’importance d’une réunion qui a porté sur le thème “ Pourquoi tant de difficultés dans le secteur du transport en Côte d’Ivoire ?” Cette rencontre s’est déroulée samedi 22 juillet 2023 au siège de ladite maison à Cocody Riviera Palmeraie.
Cette rencontre dite « d’échanges» a été l’initiative de la Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI) sise à la Riviera Palmeraie à Cocody. Au cours de ces échanges qui se sont déroulés le week-end dernier, il a été donné de voir des professionnels du secteur très remontés contre la Police nationale et municipale, et qui ont exprimé leur colère et désarroi face à ce qu’ils ont qualifié « d’abus ». L’occasion a été aussi favorable pour ces transporteurs venus des quatre (4) coins du pays de passer au peigne fin, les maux qui minent le transport en Côte d’Ivoire.
Tracasseries!
« Nous demandons à Monsieur le Ministre des transports d’entrer en contact avec le Premier ministre pour lui signifier que les tracasseries cessent. Trop, c’est trop ! Nous avons plusieurs fois échangé à propos des rackets, les abus et les arrestations arbitraires sur les routes. Il faut que ça cesse ! Nous ne voulons pas de problèmes. Nous sommes des ivoiriens, des opérateurs économiques. Mais les abus qui se passent actuellement en Côte d’Ivoire doivent cesser », s’est emporté Mamadou Soumahoro, président de la MTCI qui a invité le Premier ministre à « prendre ses responsabilités ». Pour lui, les différents ministères qui interfèrent dans cette industrie en Côte d’Ivoire (Intérieur; Défense; Emploi et de la Protection sociale; Artisanat et Commerce; Budget et du Portefeuille de l’État) peuvent à eux seuls, régler les problèmes des transporteurs. Que nenni ! C’est plutôt le contraire qui leur est servi. Mamadou Soumahoro a aussi invité leurs collègues de taxis VTC, communément appelés “Yango” à payer leurs taxes, patentes, vignettes et cartes de stationnement, et fassent leurs visites techniques dans les règles de l’art.
Agressions
Face au phénomène des gnambrôs, les transporteurs se sont voulus très précis. « Les syndicats ivoiriens tuent l’économie. Certains chauffeurs de véhicules gbaka se voient arracher 20.000 F CFA voire 30.000 F CFA par jour de la part des gambrôs. Si tu ne paies pas tu es bastonné (…) Mais s’ils se disent gros bras, on cassera les gros bras et les gros pieds tout simplement. Ainsi, on se respectera dans ce pays », a menacé le président de la Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire. Aussi, Mamadou Soumahoro a-t-il appelé les propriétaires de véhicules de transport à remettre en état leurs véhicules ( tôlerie, peinture, électricité, les phares, les feux stop, pneus) pour la sécurité des usagers. En perspective, la Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire envisage donner une image respectable à ses membres par la construction de logements des transporteurs, la mise sur pied d’une banque nationale des transporteurs, de centres hospitaliers, d’une maison d’assurance, des écoles de formations de l’automobile etc…
Bosco de Paré