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Transport routier- Un partenariat Transporteurs routiers-Ivoire Dépannage Express pour enlever des véhicules en panne

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Le projet de marquage des véhicules par macaron est entré dans sa phase active. Les transporteurs qui ont pour certains de grands parcs automobiles ont répondu présents à l’invitation de la représentation régionale dans le Gbêkê, du haut conseil des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire dirigé par Yacouba Koné. Les macarons présentés ce jeudi 3 octobre 2024 coûtent 25 000 f pour les poids lourds, 15 000 F pour les minicars communément appelés “gbakas” et 10 000 F pour les taxis. Le macaron a une durée annuelle.

Eric Diabaté, responsable du réseau à Ivoire Dépannage Express chargé des litiges estime que ce projet apportera la paix. Il estime que ce partenariat “va sauver des vies en évitant les mauvais stationnements.” A sa suite, Bamba Daouda, secrétaire général exécutif de l’union des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie et du Maroc salue l’initiative. “Il n’y avait pas d’interlocuteurs” face aux transporteurs” car le problème de remorquage a toujours été un casse-tête pour les gouvernements successifs. “Si nous (mettons) en place un cadre de défense des conducteurs routiers, des transporteurs pour que au moins la réglementation qui définit les amendes puisse être appliquée normalement, c’est une très belle initiative que tout le monde doit pouvoir soutenir” a-t-il renchéri. 

Présent à Bouaké pour la circonstance, Diaby Ibrahim, directeur général du haut patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire a lui aussi exprimé sa joie par rapport à “une des préoccupations des transporteurs sur les routes parce que si vous êtes transporteur ou conducteur et que vous avez des problèmes mécaniques qui positionnent le véhicule sur la voie publique de façon anormale“, il est nécessaire d’être secouru, a-t-il soutenu. Ce secours se traduit soit par un enlèvement soit par un dépannage. “Si c’est l’enlèvement qui s’impose, le souhait pour tout opérateur est que cela se fasse dans des conditions matérielles et financières abordables, supportables par l’opérateur du transport” a-t-il précisé. Pour M. Diaby, “les dispositions aujourd’hui sur le terrain sont très chères en termes d’enlèvement de véhicule”, a-t-il soutenu, faisant savoir qu’après réflexion, ce partenariat a vu le jour avec une des grandes entreprises de remorquage de la place “pour que au bout, il y ait des tarifs d’enlèvement ou de remorquage, supportables par tous soient adoptés.”

Ce projet pilote a donc été lancé à Bouaké mais, reconnaît Diaby Ibrahim, “tout projet a ses forces et ses faiblesses” et attend donc d’être peaufiné. La vision autour de ce projet est de créer à terme, une entreprise d’enlèvement de véhicules, propriété des transporteurs. “En attendant, nous sommes heureux de signer ce partenariat” a-t-il réitéré. Et d’expliquer qu'”il s’agira pour les transporteurs dans le besoin, en panne sur la route de montrer au partenaire, qu’à partir de l’identifiant qui sera posé sur la vitre, que leurs véhicules en panne peuvent être enlevés à partir du coût convenu et le coût est véritablement abordable.” Il a lancé une invitation aux opérateurs pour une adhésion massive à ce projet pilote afin de l’affiner et éviter les tracasseries sur les routes en cas de panne. Et surtout éviter les dommages graves en “cas de stationnement prolongé“, faisant allusion à d’éventuels accidents de la route. “Coût supportable et souci d’un enlèvement rapide du véhicule en panne” ont donc guidé à la conception et à la mise en place de ce projet pilote.

Le président du comité de suivi du projet, Vice-président du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, Coulibaly Ibrahim, a dénoncé les intermédiaires en vue de l’enlèvement d’un véhicule en panne. Il estime que ce partenariat va “résoudre beaucoup de problèmes”.

Le directeur régional du ministère des Transports pour la région de Gbêkê, Touré Oumar, a salué cette initiative qui va concourir à régler les problèmes de remorquage. “C’est un problème crucial (…) dans la région de Gbêkê, ça se pose un peu plus surtout sur l’axe Katiola-Bouaké jusqu’à Korhogo où nous enregistrons des accidents souvent tragiques” a-t-il indiqué, à cause des camions en stationnement.  Il a soutenu qu’un réunion a eu lieu avec la Gendarmerie nationale pour “réfléchir sur un certain nombre de problèmes”. Ce problème de remorquage est ressorti dans les échanges. Il a indiqué qu’il a été question de recenser les sociétés de remorquage dans la région pour les confronter au tamis administratif relativement au respect de la réglementation en la matière. Et surtout leur capacités techniques pour le remorquage des camions “mais surtout à des coûts raisonnables”, a-t-il insisté.

Touré Oumar a assuré que “certaines conditions sont réunies” pour que le partenaire des transporteurs réunis au sein du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, puisse faire le travail, “correctement”. Il a félicité les initiateurs de ce projet pilote, espérant cette action concourt à la réduction des accidents sur les routes ivoiriennes.

Adam’s Régis SOUAGA