L’observatoire ivoirien des Droits de l’homme (OIDH) a félicité l’Etat ivoirien suite au procès d’Amadé Ourémi, chef d’une milice qui a régné en maître dans la ville de Duekoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Dans un communiqué dont Laurore.net a reçu copie le vendredi 16 avril 2021, l’OIDH a félicité « l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’ouverture de ce procès qui témoigne de sa volonté de lutter contre l’impunité et de rendre justice aux victimes des crises survenues lors de la crise post-électorale ».
Cependant, cette organisation a estimé que « ce procès pourtant tant attendu comme le point de départ d’une autre série de poursuites au niveau national, a présenté des points d’interrogation qui n’ont pas permis de faire toute la lumière sur les faits allégués ».
“En tout état de cause, s’il est vrai que M. Amadé Ourémi porte une responsabilité indéniable dans les crimes qui lui sont reprochés, pour l’OIDH, il est inconcevable qu’il en soit tenu seul auteur vu l’ampleur et la magnitude des crimes et le contexte de leur commission », a relevé l’organisme de la promotion des droits de l’homme, qui exhorte « le gouvernement à poursuivre les investigations et les poursuites contre toutes les personnes contre lesquelles il existerait des raisons valables de penser qu’elles ont un lien avec les faits allégués, et sans considération de leur position actuelle ».
Amadé Ouédraogo Rémi, alias Amadé Ourémi a été condamné le jeudi 15 avril 2021 à la prison à perpétuité assortie d’une amende de près de 2 milliards de francs Cfa.
Arrêté le 18 mai 2013, il a été inculpé pour 24 chefs d’accusation, notamment le crime de génocide, sur la base des massacres perpétrés les 28 et 29 mars 2011 au quartier Carrefour de Duékoué. Selon les Nations unies et plusieurs ONG, ces massacres ont occasionné la mort de 817 personnes lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Sandra Kohet